Venu à Aïn Témouchent pour participer à un hommage à Hammam Bou Hadjar à la mémoire du colonel Othmane, ancien chef de l'historique Wilaya V, le ministre a rendu visite au centre de repos des moudjahidine. Ce centre flambant neuf jouxte le complexe thermal de la ville dite des thermes. Il dispose de toutes les commodités sauf de l'essentiel, à savoir les eaux thermales qui ont fait sa raison d'être. En effet, ce n'est qu'une fois l'autorisation de programme initiale consommée, soit les 60 millions de dinars inscrits en janvier 1999, une autorisation qui a augmenté pour atteindre 119 100 000 DA en janvier 2005, que l'on s'est aperçu qu'il n'y avait pas d'eau pour alimenter la piscine et autres salles d'eau. En effet, l'EGTT à laquelle appartient le complexe thermal voisin avait rué dans les brancards pour alerter les autorités locales sur le fait qu'elle avait priorité sur les eaux disponibles et que ces eaux suffisaient juste au fonctionnement de son complexe. Le projet de centre de repos avait été lancé sans étude préalable sur la présence effective d'eaux thermales, bien que les recherches de l'ANRH étaient sans équivoque quant à la présence de toute ressource hydrique de quelque nature qu'elle soit. De la sorte, le CRAAG a été sollicité pour mener une nouvelle étude cette fois concernant spécifiquement les eaux thermales. La sentence est tombée tel un couperet : la moyenne des points d'eau relevée présente des débits faibles à nuls, les sites intéressants étant les trois exploités par le complexe thermal. Réaction du ministre s'adressant au directeur de l'hydraulique : « C'est vous le responsable en matière d'eau, c'est à vous de trouver une solution. Je la veux dans un délai d'une semaine par écrit sur mon bureau. » C'est pourtant la direction des moudjahidine qui a supervisé de bout en bout le projet.