Les nouveaux locataires de la municipalité sont plus que jamais interpellés à accélérer le processus de développement et à redorer le blason de la cité des Thermes. S'il y a une commune qui doit faire l'objet d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics, c'est celle de Hammam Bou Hadjar qui, malheureusement, n'a bénéficié pas de grands projets structurants par rapport aux autres localités. Car il ne faut pas perdre de vue que la cité des Thermes occupe la troisième enseigne en terme de densité démographique juste après les deux agglomérations précitées. Pour l'heure, on ignore si ce grand retard en matière de développement est dû à une injustice dans la répartition des projets ou tout simplement les élus qui se sont succédé ont été incapables de défendre les dossiers inhérents à ces projets. Partant du fait que tous les ministres qui visité cette ville se sont mis d'accord pour lui donner toute l'importance voulue en termes de développement, en raison surtout de son cachet touristique et aussi thermal, les choses doivent évoluées dans le bon sens. Ainsi, hormis les projets portant sur la réalisation des logements à travers les différents programmes même s'ils demeurent insuffisant par rapport au nombre de demandeurs de logements, la cité des Bains est en perpétuelle dégradation. Une situation qui ne fait nullement honneur à sa population. D'ailleurs les nombreux touristes nationaux et autres curistes que nous avons rencontrés lors de leur séjour n'ont pas caché leur mécontentement quant l'état dans lequel se trouve cette ville censée être un endroit de villégiature et de repos. Il faudra commencer par l'état de dégradation très avancé des routes et des ruelles. La seule satisfaction dans ce cas demeure le bitumage à l'enrobé du boulevard Mohamed-Khemisti emprunté généralement par des délégations officielles ou encore le tronçon cité Mohamed Boudiaf-El Hamda en passant par l'hôpital sur une distance de près de trois kilomètres et qui se situe en dehors du tissu urbain. En termes d'aménagement urbain, alors que le chef-lieu de wilaya a bénéficié d'une enveloppe financière conséquente dans la mesure où tous les coins et recoins ont fait l'objet d'une amélioration, ou encore la commune d'El Malah à qui on lui a accordé le projet de revêtement à l'enrobé (tapis) des routes et ruelles, Hammam Bou Hadjar que l'on dit “touristique”, excusez du terme, n'a bénéficié que d'une demi-mesure dans la mesure où les deux artères principales que sont les boulevards Mohamed-Khemisti et Larbi-Ben-M'hidi qui mène vers la station thermale n'ont fait l'objet que d'une pose partielle de carrelage. La seconde moitié a été réservée au béton donnant ainsi une image désolante à la vue du passager. Ainsi la beauté du site a été sacrifiée sur l'autel d'une gestion hybride. Selon l'opinion publique, la responsabilité incombe aux ex-élus qui n'ont pas eu suffisamment de cran et d'imagination pour convaincre les décideurs sur l'inopportunité d'une telle décision qui a pénalisé l'environnement. La démolition imposée par l'ex-SG de la wilaya de l'historique école mitoyenne au siège de l'APC est à mettre à l'actif de ces derniers. Le terrain objet de convoitises qui allait accueillir un projet portant sur la réalisation d'un centre commercial demeure depuis plus de trois ans à l'état sauvage. Alors que l'imposant siège de la mairie se dégrade de plus en plus, de nombreuses et somptueuses villas qui, au lieu d'être classées patrimoine culturel, continuent de subir des transformations qui dénaturent tout le tissu spécifique de la ville. En effet, beaucoup reste à faire en termes de sauvegarde et de préservation de l'environnement puisque les espaces verts et autres jardins ne sont pas en reste puisqu'ils ont eu leur lot de dégradations. Quant à la taille des arbres mieux vaut ne pas en parler. En matière d'hygiène, une partie des avaloirs sont dépourvus de grille de protection contre les déchets solides qui les bouchent en provoquant des inondations alors que les décharges sauvages sont devenues légion en l'absence d'une meilleure prise en charge des collectes des ordures ménagères qui doit obéir à une méthode étudiée. M. Laradj