Le raccordement de la localité à la station de dessalement de Cap Djenet se fait toujours attendre. La pénurie d'eau potable qui affecte la commune de Timezrite, dans la wilaya de Boumerdès, est loin d'être résolue. Ce problème qui se pose avec acuité depuis plusieurs décennies pénalise énormément les habitants de cette localité rurale. Les promesses qui leur ont été faites par les autorités pour mettre fin à leur calvaire se sont avérées vaines. «L'eau n'a pas coulé dans nos robinets depuis un mois. Au début, on nous a dit que le problème sera réglé avant le mois de Ramadhan. Le wali a affirmé que notre commune sera raccordée à la station de dessalement de Cap Djenet, mais le projet reste toujours au stade d'étude», déplore un habitant de Toursal, une localité où l'on continue à s'approvisionner à partir d'une fontaine très éloignée des habitations. Les autres villageois se débrouillent comme ils peuvent ; certains s'approvisionnent à l'aide de citernes qu'ils achètent à raison de 1200 DA/unité. Alors que d'autres, notamment ceux qui sont véhiculés, s'approvisionnent à partir des rares sources naturelles qui ne se ont pas encore taries, à l'instar de celles d'Izrarathen et de Toursal. Interrogé, le P/APC, M.Berara, affirme que cette pénurie est due principalement à la multiplication des picages illicites sur la conduite alimentant la commune à partir de Kaf Lagab, dans la commune de Tadmaït. «Cela fait une semaine que nous avons déposé une plainte contre un citoyen qui a piqué la conduite sur les hauteurs de Naciria pour irriguer ses vergers. On a fermé la brèche, mais elle a été rouverte peu après par la même personne. Celle-ci a proféré même des menaces contre celui qui reviendra sur les lieux», a-t-il indiqué. Selon lui, les conduites en question devront être rénovées. «Elles sont faites en acier galvanisé, et nous demandons à ce qu'elles soient replacées par celles qui sont fabriquées en polyéthylène. Ces dernières devront être enfouies à 2 mètres de profondeur pour éviter les picages à l'avenir», a-t-il préconisé. Le maire indique que les quantités d'eau pompées vers les deux châteaux (1000 m3 chacun) du lieudit Radar n'arrivent pas à destination, c'est-à-dire dans les ménages des populations de Timezrite et M'kira. Car un des réservoirs a été réalisé par les services de l'hydraulique de Tizi Ouzou. M.Berara souhaite que les villages de sa commune (une vingtaine) soient alimentés à tour de rôle une fois par semaine au moins. Car l'APC ne dispose, selon lui, que de deux camions citernes dont un est en panne depuis plusieurs semaines. Ce qui ne permet pas de satisfaire la demande de tous les villageois. Surtout lorsqu'on sait que même les campements des forces de l'ANP installés dans la région ainsi que la polyclinique et les mosquées sont alimentés à l'aide du camion citerne de la commune.