Les habitants de Timizart, à 30 km au nord-est de Tizi Ouzou, ont tenu mercredi dernier un rassemblement devant la polyclinique de Souk El Had, chef-lieu communal, pour protester contre la «sourde oreille» des responsables concernés à propos de la nécessité d'équiper les structures de soins de la région. Sur place, les protestataires, à leur tête les élus locaux et le chef de l'exécutif communal, ont reçu le directeur de l'EPSP (Etablissement public de la santé de proximité) de Ouaguenoun, venu, selon des villageois, «pour donner encore des promesses sans lendemain», car, ajoutent nos interlocuteurs, «des engagements avaient déjà été donnés pour répondre à nos doléances dans 15 jours, mais sans suite». Le responsable de l'EPSP a été rejoint sur place par le chef de daïra de Ouaguenoun et le directeur de wilaya de la santé (DSP). Ces derniers ont été exhortés par les protestataires à trouver des solutions le plus rapidement possible aux doléances des habitants en la matière. Accompagnés d'un médecin inspecteur et du chef de service prévention de la wilaya, les mêmes responsables ont visité la polyclinique de Timizart où ils ont constaté les lamentables conditions de travail dans cette structure de santé, concernant notamment l'hygiène, en raison de l'absence de femmes de ménages, ainsi que le manque de médicaments. Il a été expliqué aux mêmes responsables que la quantité de médicaments que reçoit cette unité est insuffisante compte tenu des 30.000 habitants de la commune. «Cette unité de santé nécessite également un renforcement d'urgence en personnel médical et paramédical». Le constat est aussi amer concernant la maternité, dont les murs sont lézardés. De plus, elle est non seulement dépourvue de chauffage et de climatisation, mais aussi de cuisine. Un état des lieux similaire a été relevé au service de radiologie, avec la vétusté de son équipement, d'où une très mauvaise qualité des radios produites, comme le reconnaît le DSP en sa qualité de spécialiste. Ensuite une réunion a été tenue à la salle de délibérations de l'APC avec le représentant du wali pour ce secteur, les représentants de la population et les élus locaux. Des engagements ont été donnés pour prendre en charge les doléances des villageois, aussi bien pour la polyclinique de Souk El Had, que pour les autres salles de soins des villages, notamment celles de Abizar et de Boushel.