Des décisions importantes ont été prises récemment en ce qui concerne le sport africain. Pour ces raisons et bien d'autres encore, nous avons demandé au président du COA, Mustapha Berraf, de nous donner des détails en répondant à nos questions. - Les droits des Jeux africains viennent d'être cédés à l'Acnoa. Qu'avez-vous à nous dire à ce sujet ?
Tout d'abord permettez-moi d'adresser aux Algériens, avec en premier lieu nos sportifs, mes souhaits pour un Aïd saïd et plein de bonheur. En ce qui concerne votre question, je vous informe que l'Union africaine et la Conférence des ministres africains viennent effectivement de céder les droits d'organisation des Jeux africains à l'Acnoa associée au plan technique à l'UCSA. Ceci équivaut à une originale restructuration du sport africain, basé sur une nouvelle architecture décidée par les chefs d'Etat. En somme, elle s'articule autour d'une vision moderne du sport continental. Nous aurons ainsi la lourde tâche de redonner à ces jeux une dimension véritablement internationale à l'instar de ce qui se passe dans les autres continents. Nous serons amenés à les rendre qualificatifs pour les Jeux olympiques. Ce qui rendrait les Jeux africains nettement plus attractifs et autrement plus intéressants au plan du marketing sportif.
- Quel sera l'apport de l'Acnoa ?
L'Acnoa apportera son expérience et sa dimension internationale, et pourrait constituer un pôle important de développement et d'évolution du sport africain. Elle veillera également à rendre ces jeux plus rentables, ce qui réduirait considérablement les dépenses des Etats qui pourraient orienter leurs budgets vers d'autres priorités comme l'éducation et la santé. Les grands sportifs africains trouveront dans cette manifestation de nouvelles voies pour réaliser les grandes performances tant attendues. Il faut aussi tenir compte du fait que cela constituera une locomotive pour les jeunes Africains dans les opérations de massification du sport dans le continent.
- Les Etats continueront-ils à s'impliquer comme du temps du CSSA ?
Les Etats garderont leurs statuts d'autorité politique et économique. Ils bénéficieront des mêmes exigences protocolaires et l'accord signé prévoit une répartition équitable des rôles ainsi que des prérogatives. Ils auront la pleine autorité sur les orientations à donner à ces jeux. Nous avons la totale responsabilité des aspects techniques.
- Passons à un autre thème, peut-on connaître les détails de la convention que vous avez signée récemment avec le ministère de l'Environnement ?
La convention signée avec le ministère de l'Environnement et celui de la Jeunesse et des Sports revêt un caractère primordial et s'inscrit en droite ligne avec les aspirations du mouvement olympique et sportif dans le monde. Il augure à l'environnement une place privilégiée et le classe comme l'un des trois piliers de l'olympisme avec l'éducation et la culture. Je crois que l'apport des sportifs algériens à cette importante œuvre était plus que nécessaire et constituera sans nul doute une émulation pour les jeunes qui doivent prendre conscience de l'aspect vital de l'environnement et du développement durable pour les générations futures. Nous allons engager conjointement des efforts qui j'en suis sûr porteront leurs fruits très rapidement et permettront d'engager chez les populations juvéniles une prise de conscience générale.
- Où en est-on avec les Jeux islamiques ?
Les Jeux islamiques, qui se dérouleront du 22 septembre au 1er octobre à Balembang, en Indonésie, verront la participation de 57 pays dans 13 disciplines. Pour sa part, l'Algérie participera à ces jeux dans 10 disciplines avec environ 132 athlètes, en attendant la confirmation finale des fédérations. Notre pays accorde une importance première à ces jeux car ils vont permettre l'incorporation de nos jeunes talents que nous voulons préparer pour les futures échéances internationales. Il faut aussi tenir compte que notre représentativité qui a toujours figuré en bonne place dans le concert des pays islamiques.
- Qu'avez-vous à nous dire en conclusion ?
Notre souhait est de voir le sport algérien retrouver ses marques. Aussi, j'exhorte tous les athlètes, techniciens et encadrement à redoubler d'effort et à s'inscrire dans une dynamique de travail et de mobilisation pour pouvoir affronter les défis de demain. Notre programme, étroitement lié aux aspirations de nos populations, est en parfaite harmonie avec les pouvoirs publics et avec le ministre des Sports.