Quarante-six familles, habitant au 24 boulevard Emir Khaled, dans la commune de Bologhine, ont manifesté leur mécontentement face à l'attitude des responsables locaux qui font mine de les ignorer. «Nous habitons dans des conditions lamentables, ce n'est pas pour autant que nous avons bénéficié de logement», déplore une mère de famille, avant de poursuivre : «Nos habitations ont été classées, par les services du CTC, dans la catégorie rouge, c'est-à-dire inhabitables, mais nous continuons à y vivre, et ce, en dépit du danger permanent.» Ces habitations, en bord de mer, subissent depuis plusieurs années la dégradation provoquée par l'eau de la mer. Des fissures béantes au niveau des murs et des sols laissent apparaître la ferraille rouillée de ces logis, qui risquent de s'écrouler à tout moment, emportant tous ceux qui y vivent. «Les jours où la mer se déchaîne, des pans entiers de nos logements tremblent sous l'effet du vent et de la houle. Le risque d'écroulement s'accentue. Nous vivons ainsi la peur au ventre», racontent nos interlocuteurs, qui espèrent un relogement dans les plus brefs délais.