Selon les services de la DHW de Biskra, les travaux de désenvasement du barrage de Foum El Kherza vont bon train et l'entreprise à laquelle a été confié le projet estime, pour sa part, que plus de 60% de la vase a été retirée du plan d'eau. Les travaux de dragage vont coûter au contribuable la bagatelle de 100 milliards de centimes. Une fois terminés, ils permettront à cet ouvrage d'art (construit au début des années 1950 par l'entreprise française SPIE Batignoles) de recouvrer sa capacité initiale estimée à 50 millions de mètres cubes d'eau, alimentés en totalité par les eaux de ruissellement du bassin versant de Oued Labiod, lequel cours d'eau prend naissance dans les massifs montagneux de la wilaya voisine de Batna. « Permettez-nous d'en douter », confient les sceptiques à El Watan. Et ces « esprits chagrins » d'ajouter : « Qui pourrait nous certifier que 30 millions de mètres cubes de vase seront réellement retirés de ce barrage au moyen du dragage et uniquement par pompage ? ». D'autant que les dernières crues dévastatrices de Oued Labiod ont, selon les propres déclarations des agriculteurs riverains de cet oued, à plusieurs reprises, dépêché des ministres, pour la circonstance, dans les zones sinistrées où tout a été détruit et dévasté : champs, vergers, forages, routes et ponts sur une distance de plus de 100 km en amont du barrage de Foum El Kherza. Tout ce que les pluies diluviennes ont détruit en amont, puis ce que les eaux torrentielles de l'Oued Labiod ont charrié sur une longue distance, a abouti finalement dans le lac de retenue du barrage de Foum El Kherza !