Le littoral algérien a reçu, hier, une enveloppe de 3 millions d'euros. » En effet, le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a signé, hier, une convention de coopération avec le Fonds français pour l'environnement mondial devant sceller le travail à entreprendre en direction de la protection du littoral. « Agressé par des agglomérations envahissantes suivies d'un impact sociomonétaire important et d'une urbanisation de plus en plus accentuée, il convenait d'agir rapidement aux fins d'alléger la pression que connaît le littoral », intervient Chérif Rahmani, lors de la cérémonie de signature qui s'est tenue au siège du ministère. L'arsenal juridique, dont se sont dotées les autorités pour la protection du littoral, doit être renforcé sur le terrain par des mesures concrètes. Le programme défini par les deux parties vise à « renforcer des capacités institutionnelles du Commissariat national du littoral et des autres acteurs de la protection du littoral et l'acquisition du savoir-faire par la création, l'aménagement et la gestion de deux sites pilotes littoraux protégés », précise le ministre de l'Environnement. Les sites en question sont le mont Chenoua et les îles Habibas pour leur biodiversité marine mais également pour la flore. Hormis un savoir-faire français que devront acquérir les Algériens dans le domaine du littoral, le programme qui s'étale sur cinq années permettra de mettre en place des structures de surveillance et de contrôle et d'instaurer un plan de mise en valeur de ce patrimoine. Sur le terrain, des structures vont être installées pour que des équipes puissent se constituer et se rencontrer. « Il a fallu batailler et régler des conflits d'intérêts pour préserver le littoral français », a déclaré l'ambassadeur de France lors de la cérémonie de signature. Il est de notoriété que le littoral sud de la France a souffert de l'urbanisation et que l'ensemble de la côte a été détruit. La leçon tirée a permis à la côte bretonne, par exemple, d'avoir été préservée. « Nous avons en commun ce laboratoire magnifique qu'est la Méditerranée. Cette coopération est dans l'intérêt des Algériens mais de la France également », a conclu H. Colin de Verdière.