La route nationale 40, notamment au niveau du tronçon situé entre le village Aïn Meriem-Mahdia, a été spontanément coupée à la circulation hier par une centaine de citoyens qui protestaient contre « l'augmentation unilatérale du prix du transport de 5 dinars » et des problèmes d'alimentation en eau. Un mouvement de protestation dont certains automobilistes ont fait les frais quand des jeunes s'en donnaient à cœur joie en balançant dans leur direction des pierres, les obligeant à rebrousser chemin. Le chef de daïra, qu'on a pu croiser dans les parages, dit « ne pas comprendre cette attitude alors que d'autres moyens de dialogue existent ». Pour lui, « la manipulation est grossière », mais il n'en demeure pas moins qu'au stade où vont les choses, l'on arrive à employer de gros moyens pour rétablir l'ordre. Le commandant de gendarmerie était sur place et tentait de parlementer avec les protestataires, et des éléments de la brigade antiémeutes dépêchés sur les lieux risquent d'user de la force face à la détermination des jeunes à en découdre. Le village agricole Aïn Meriem, situé à 4 km de la daïra mère Dahmouni et à 25 km du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, est un gros bourg de 2000 âmes qui ne dispose que de peu de moyens de transport, obligeant ses habitants à se rabattre sur les véhicules de transport public de Dahmouni et de Aïn Bouchekif en payant doublement les places.