D'aucuns se souviennent peut-être de la belle pépinière implantée à l'intérieur du parc Beyrouth. Des plantes et des fleurs de toutes espèces ornaient ce petit coin de paradis que rien ne venait « troubler », hormis le doux gazouillis des oiseaux. Aujourd'hui, cette pépinière est triste à pleurer et ses allées sont envahies d'herbes folles et de broussailles. Quant aux buissons, ils sont devenus le refuge de jeunes adolescents désœuvrés qui s'adonnent à la drogue et l'alcool. Située à proximité du Musée de l'enfant, cette pépinière est le théâtre d'agréments à répétition. Lors de notre passage, un couple venait juste de se faire attaquer par un délinquant. Appelés à la rescousse, des policiers passent l'endroit au peigne fin. « La jeune fille s'est fait subtiliser ses bijoux et son portable, nous confirme l'un deux. « Cette pépinière, de part le fait qu'elle soit retirée, attire les délinquants ainsi que les couples. Nous avons condamné l'entrée mais le cadenas a été cassé. » Ce parc, où transitent quotidiennement de nombreux enfants, gagnerait à être sécurisé au maximum. « Même les parents hésitent à laisser leurs enfants venir au Musée de l'enfant », nous révèle Mme Seradj Remili, responsable de ce musée. Récemment, un jeune drogué s'est mutilé le corps avec un poignard sous notre regard. « Nous souhaitons le retour des brigades canines, de nuit comme de jour, afin de sécuriser cet espace qui devient dangereux pour tous », ajoute-elle. De son côté, l'APC d'Alger-Centre dégage sa responsabilité. « En principe, la sécurité des jardins publics est du ressort de l'Edeval. nous avons, l'année dernière, pris l'initiative, à notre corps défendant, d'instaurer un système de gardiennage en sollicitant les services d'une entreprise », précise M. Belahouane, le vice-président de l'APC d'Alger-Centre. « A la fin du contrat, nous pensions que l'Edeval allait prendre le relais mais ce ne fut pas le cas. La sécurité dans les parcs relève de cette entreprise et non des communes », ajoute-t-il.