Les mouvements sociaux actuels qui se multiplient dans l'ensemble des secteurs d'activité et la faiblesse du développement économique local auraient pour cause, entre autres, le blocage de nombreux projets d'investissement. Le Calpi de Annaba est pointé du doigt par les investisseurs nationaux et étrangers, car dans l'incapacité depuis des années à répondre à leurs démarches. C'est ce que semble confirmer la réaction du wali lors de la dernière réunion de cette institution, chargée de la promotion des investissements. Il a découvert que 800 projets d'investissement intéressant une vingtaine de secteurs d'activité végétaient. Ils avaient été déposés depuis des années par des investisseurs nationaux et étrangers. Ils avaient été enfouis au plus profond des tiroirs des décideurs du Calpi. C'est dans cette fourmilière du Calpi que le wali a donné un grand coup de pied. Sa colère était d'autant plus grande qu'il avait été destinataire de nombreuses correspondances dans lesquelles de gros investisseurs dont des Indiens, Français, Espagnols, Tunisiens et Algériens attiraient son attention sur l'absence de réaction de sa structure à leur proposition d'investissement. Cette information a vite fait le tour de la ville. Elle alimente, depuis, toutes les discussions, particulièrement celles des exclus, des chômeurs de longue durée, des salariés menacés, des artisans ou des animateurs de la petite et moyenne entreprises en situation de précarité financière générée par l'absence de plans de charge. « Concrétisés et au delà de leur impact sur la relance économique de la région, les projets soumis au Calpi auraient permis la création de quelque 5000 postes de travail direct. Les investisseurs intéressés sont issus de plusieurs activités. Face à la bureaucratie locale et le manque de répondant des animateurs du Calpi, plusieurs d'entre eux ont préféré chercher ailleurs », a indiqué un opérateur économique, membre de la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse (Annaba). Un des investisseurs intéressés par une implantation de sa société à Annaba n'est autre que le français Carrefour. Cet investisseur qui a joint à son dossier une maquette du projet qu'il compte réaliser à Annaba, a précisé dans son cahier des charges que son activité permettrait la création de 1200 postes de travail.