Rabat (Maroc). - Les festivals et les événements culturels et pluridisciplinaires sont des adjuvants pour le tourisme au Maroc… Les festivals et notamment celui de Mawazine sont une bonne opportunité pour le tourisme marocain. Parce que le festival Mawazine a une spécificité qui est celle d'attirer un grand nombre de chanteurs internationaux, arabes, marocains, des Algériens également. C'est une occasion ! Il y a ce foisonnement de différents types de musiques et de cultures venant ici, au Maroc. Donc, une bonne image du pays. Celle d'un pays tolérant. - Une bonne visibilité… C'est une bonne visibilité au point de vue touristique. Parce qu'on va parler du Maroc. Je suis content qu'El Watan parle du Maroc et de Rabat. Ce qui est important également, c'est qu'il y a pas mal de gens qui viennent pour le festival Mawazine. Donc, le tourisme, c'est important. Et c'est ainsi que Rabat est inscrite également au patrimoine universel de l'Unesco. Aussi, sommes-nous en train de développer la capacité, et ce, pour avoir plus d'hôtels, ici, à Rabat. Cela engendrera beaucoup plus d'activités liées au tourisme. Parce qu'avant, Rabat était touristique mais à un degré limité par rapport à Casablanca, Tanger, Marrakech, Agadir… - Justement, ces villes du Maroc sont tout aussi touristiques…
Maintenant, cela nous donne beaucoup plus de confiance avec l'apport de capacités supplémentaires. Le festival Mawazine va contribuer également à une dynamique touristique au niveau de la capitale. Toutes ces villes sont touristiques et ont également leur propre festival. Nous avons une politique de festivals au Maroc. Celui de Marrakech avec ceux du cinéma et des musiques populaires. Mais il y a aussi celui de Saouira, le festival des gnawas, le Timitar celui de la Tolérance d'Agadir, Fez et son festival de musiques sacrées, Tanjazz de Tanger. - Dans chaque ville… Dans chaque petite ou grande ville, il y a un festival. Il y a également les moussems traditionnels. Ce sont des choses qu'on a jamais perdues au Maroc. Et l'Etat aide ce genre de festivals. Sauf celui de Mawazine. Parce que c'est une initiative privée. Et nous, nous organisons des événements, comme celui-là, en marge de Mawazine. Je sais que les frères algériens veulent développer leur tourisme. Il faudrait investir dans tout ce qui est festival, dans tout ce qui culturel. Parce que cela est important. Et cela donne beaucoup plus de visibilité et d'animation. C'est ce que veulent les touristes. - Le Maroc reçoit 10 millions de touristes chaque année… Oui, nous avons 10 millions de touristes au Maroc. Nous ambitionnons d'arriver à 20 millions par an en 2020. C'est pour cela que nous sommes en train de développer plus de capacités dans différentes régions. Que cela soit à vocation culturelle, naturelle ou balnéaire. Ou encore d'autres destinations. Et puis, actuellement, nous sommes également en train de développer le tourisme des niches. Comme le tourisme golfique, nautique ou encore celui des affaires. Donc, pour arriver au cap des 20 millions de touristes par an. Mais on voudrait le faire d'une manière durable. On ne veut pas construire de grands buildings sur le front de mer comme l'ont fait d'autres pays. On veut le faire d'une façon beaucoup plus respectueuse de l'environnement, de l'écosystème et qui a un impact beaucoup plus grand sur la population locale. - Existe-il un échange touristiques entre le Maroc et l'Algérie… Oui, il a beaucoup d'Algériens qui se rendent au Maroc. L'année dernière, ils étaient plus de 90 000, le nombre augmente d'année en année. Je crois qu'avec l'ouverture des frontières, ils vont être beaucoup plus. Il y a beaucoup de Marocains qui s'intéressent également à l'Algérie. Je crois que c'est un domaine qui va contribuer un peu à l'intégration économique des deux pays. Donc, je vais peut être, dans l'avenir, aller en Algérie pour travailler avec mon collègue, là-bas, pour voir quelles sont les possibilités de développer les choses. On a même participé à la Foire internationale du tourisme d'Alger. On est en train de réfléchir et de penser à mettre une délégation à Alger. Donc, le marché algérien nous intéresse beaucoup. Et nous sommes prêts à investir. Et puis, les Algériens qui sont les frères des Marocains viennent, nous sommes très contents.