Les bénéficiaires de locaux ont refusé de s'y installer prétextant l'absence, entre autres, d'électricité. L'APC d'El Harrach a décidé de forcer la main aux commerçants, afin d'ouvrir le marché Malika Gaïd, fermé depuis plusieurs mois. Des mises en demeure ont été adressées aux commerçants qui refusent toujours de rejoindre ces espaces de vente de ce marché qui avait été ouvert, pour un temps, en 1999. Un délai de huit jours est accordé aux vendeurs. «Nous avons adressé, toute l'année 2013, des convocations par huissier de justice à chaque commerçant. On s'est rendu compte que certains n'ont pas d'adresses connues. Nous avons décidé alors d'envoyer aux concernés des mises en demeure par voie de presse. On en a envoyé une première, la deuxième aujourd'hui (hier). Après la troisième, nous résilieront les contrats qui lient l'APC à ces commerçants», nous informe le président de l'APC, Alik Embarek. La quasi-totalité des 250 vendeurs a refusé de rejoindre le marché attribué, en 2009, par l'ancienne équipe municipale. «Les commerçants ont refusé, excepté une dizaine, de s'installer dans les locaux prétextant qu'il n'y a pas de courant électrique. Le problème sera vite réglé avec l'installation d'un transformateur. Les commerçants, des vendeurs de fruits et légumes pour la plupart, n'ont pas besoin de cette énergie, vu qu'ils travaillent le jour. Les récalcitrants trouvent toujours un prétexte, comme les travaux engagés dans leur local ou par le voisin. En fait, la raison principale est simple, les attributions avaient été faites à des gens qui ne sont pas du métier», estime M. Alik, qui affirme que la Protection civile a signé l'attestation de conformité du marché avant sa réouverture. La commune d'El Harrach est connue pour ses nombreux marchés. Des travaux avaient été engagés au marché Zakaria (20 étals pour la poissonnerie et 15 pour la partie abats). «Le marché aux poissons a été ouvert avant le mois de Ramadhan. Les commerçants qui exerçaient à l'extérieur ont rejoint leur étal. Toute la rue est ainsi libérée», signale le P/APC. Boumati, l'Arlésienne ! Des travaux devraient être engagés en début d'année prochaine au marché Djelmani. «La structure, datant de l'époque coloniale, est centenaire. Elle sera réhabilitée. Une fiche technique a été envoyée à la DCP. Il nous reste à lancer l'appel d'offres», signale-t-il. L'ouverture du marché de Boumati, où devaient être délocalisés les commerçants informels du quartier, ne se réalisera pas rapidement, contrairement aux affirmations des pouvoirs publics. Le chapiteau n'a pas encore été installé. «Le marché en R+1 sera réalisé par Batimétal. Le chapiteau qui accueillera 350 étals est en construction dans les ateliers de l'entreprise. Aucune date ne nous a été donnée. Le grand plan de charge de Batimétal a retardé la concrétisation du projet», précise M. Alik, qui affirme que deux opérations de recensement des revendeurs informels avaient été effectuées, l'une par la DCP, l'autre par la wilaya déléguée d'El Harrach, qui gère la totalité du projet du commerce informel dans l'APC. Devant être ouvert avant le mois de Ramadhan, le marché de Boumati n'est qu'un espace vide que boudent les commerçants.