La commune de Mamoura, située à 60 km au sud de Bouira et à une trentaine d'autres du chef-lieu de daïra de Sour El Ghozlane, est dans un véritable enclavement. Des citoyens de la région se sont déplacés à notre bureau régional pour faire part de leur grand désarroi devant leurs «lamentables conditions de vie, sans le minimum de commodité dans les villages», dira Belkacem, un quadragénaire représentant de village. Ils nous ont fait part notamment du non raccordement de leurs villages au réseau du gaz naturel, du manque d'eau potable, particulièrement le long de cette période estivale et automnale. Les familles sont obligées de s'alimenter à partir de puits réalisés par des habitants mais dont la qualité de l'eau laisse à désirer. Un autre habitant du chef-lieu de Mamoura affirme, en matière de transport, que pour un déplacement à Sour El Ghozlane, il faut recourir à la location de «taxieurs fraudeurs». «Pour une distance de 30 km, ces transporteurs exigent 300 DA», la raison est que la commune de Mamoura n'a pas de ligne de transport public collectif. Une situation qui complique de plus en plus le déplacement des citoyens fonctionnaires des administrations dans la ville de Sour El Ghozlane ou dans d'autres régions de la wilaya. Sur d'autres volets, les villageois ont présenté un tableau des plus sombres des hameaux relevant de cette commune. Les habitants de ces derniers souffrent de l'isolement à cause de l'absence de routes de liaison avec le reste des villages ou avec le chef-lieu communal. Ces derniers ne sont pas également dotés de réseau de transmission filaire, vital pour les commodités de la téléphonie fixe et de l'internet.