L'ancien cycliste Ahmed Kebaïli, qui a marqué de son empreinte la petite reine algérienne, est décédé hier. Il a été inhumé le jour même dans sa ville natale d'El Affroun, dans la wilaya de Blida. Ahmed Kebaïli a participé à cinq Tours de France de 1950 à 1954. Il s'est illustré également plusieurs fois au Tour du Maroc. Le doyen du cyclisme algérien n'était pas seulement une vedette du vélo, mais aussi un militant de la cause nationale. En 1955, il avait écopé, en raison de son militantisme, de cinq années de prison. Au cours de son incarcération, il a partagé la cellule de Moufdi Zakaria, le père de l'hymne national algérien. Deux mois avant de rendre l'âme, Kebaïli avait été l'hôte des organisateurs français du Tour de France qui l'ont invité à assister à la célébration du centenaire de cet événement. Une digne reconnaissance envers un homme au riche palmarès. Youcef Amrouche, ancien cycliste, proche de Ahmed Kebaïli, n'a pas caché sa tristesse suite à cette disparition. «Que Dieu ait son âme. Il a servi le sport et la Révolution algérienne», nous a-t-il dit. En 2000, il avait été honoré par l'association Ouled El Houma présidée par Abderahmane Bergui. En cette douloureuse circonstance, les membres de la rubrique sportive d'El Watan présentent leurs plus sincères condoléances à la famille du défunt.