L'événement s'est tenu sous les auspices du département du plan et de l'économie de l'Emirat pétrolier d'Abou Dhabi, le plus grand et plus riche des sept émirats de la Fédération des Emirats arabes unis. Ce salon a eu pour objectif essentiel de tenter d'attirer une clientèle à très haut pouvoir d'achat dans différents secteurs d'activité, dans une région qui représente un marché essentiel pour les produits de luxe, notamment la haute couture. Ce salon a été également consacré aux arts de la table, aux montres, aux voitures et aux yachts. Le salon en question Masters of excellence s'est ouvert par une soirée consacrée à la mode italienne, au cours de laquelle la maison Valentino et le joaillier Bulgari ont présenté leurs dernières créations. Ce sont ensuite des créateurs de la mode américaine qui ont exhibé leurs dernières collections, à l'image de Calvin Klein, Donna Karan ainsi qu'au joaillier Harry Winston. Une soirée britannique a été à l'honneur avec des créations de Vivienne Westwood et de Matthew Williamson. L'événement a été clôturé par une soirée française avec les maisons Christian Lacroix, Emmanuel Ungaro et Givenchy. Le directeur artistique Bernard Trux a estimé que « c'était une très bonne idée de consacrer un événement à tous les produits de luxe (...) de beaux produits, pour changer de ce que l'on voit souvent de nos jours, des choses ordinaires et vulgaires et des horreurs que l'on voit tous les matins dans les journaux ». Une autre source a affirmé que les Emirats sont intéressants pour la mode italienne et les produits italiens. Le choix d'Abou Dhabi s'explique par le fait que « le Moyen-Orient représente 40% de la clientèle de la haute couture, ce qui est énorme », explique Denis Muller, directeur de la société Emotion, spécialisée dans les événements de luxe et organisateur du salon d'Abou Dhabi. « L'Arabie Saoudite reste le marché numéro un », souligne-t-il, affirmant vouloir toucher une clientèle à très haut pouvoir d'achat dans différents secteurs d'activité. A la question de savoir si les traditions vestimentaires de la région du Golfe ont été prises en compte dans l'organisation du salon, M. Muller a affirmé : « Non pas du tout, car les créateurs, que ce soit en France, aux Etats-Unis ou ailleurs, considèrent la femme arabe comme toute autre n'importe où au monde. Evidemment, elle a sa culture et son mode de vie (...) mais la femme arabe voyage beaucoup et elle est au courant de ce qui se passe dans le monde », souligne-t-il. « Il y a évidemment des créateurs arabes qui créent des vêtements spécialement pour la femme arabe, mais en ce qui nous concerne, ce que nous présentons ici, nous le présentons à New York, Rome et Paris », conclut-il. Il est à noter qu'en matière de luxe, sur l'ensemble du Moyen-Orient, quatre villes ont un potentiel : Dubaï, Djeddah, Doha et Abou Dhabi, confie Amir Al Chayah, directeur pour le Moyen-Orient, chargé des arts de la table des maisons Hermès. Mais « la ville à fort potentiel d'argent, la plus riche, c'est Abou Dhabi, ce n'est pas Dubaï, lance en connaisseur de cause, Denis Muller, directeur de la société Emotion, spécialisée dans l'organisation d'événements de luxe, confie que le pouvoir d'achat ici est phénoménal ». R. M.