Les habitants de Sahel, à l'entrée est de Boumerdès, ont fermé durant la matinée d'hier la route paralysant complètement la circulation automobile. Les manifestants, parmi eux des jeunes et des chefs de famille, ont barré la route, à l'aide de troncs d'arbres et autres projectiles et en brûlant aussi quelques pneus, au niveau du rond point menant vers Tidjellabine, Boumerdès et Zemmouri en guise «de protestation contre le manque flagrant de commodités pour une vie décente». Le gaz de ville, selon un protestataire, vient en tête de liste des revendications. D'ailleurs, le réseau de raccordement à cette aisance arrive juste au rond point, pour remonter ensuite vers d'autres quartiers huppés de la ville de Boumerdès, apprend-on. L'absence de trottoirs, les pannes enregistrées dans le réseau d'AEP, le manque d'un lieu de prière et les promesses «mensongères» des responsables pour remédier à leurs problèmes ont été aussi derrière la colère de ces habitants. Les négociations entamées par le président d'APC avec eux en présence des forces de la sécurité et de la gendarmerie ont réussi à rouvrir la route à la circulation. En effet, les protestataires se disent convaincus par les paroles du l'édile local de prendre en charge leurs doléances arguant que le projet de l'éclairage qui y a été réalisé récemment a suscité la confiance chez les plus récalcitrants. Mais ces derniers ont menacé de revenir à la charge si rien n'est fait pour améliorer leur vécu. H. Dahmani Village Bouaidel (Ammal) : la cité agricole non aménagée
La Cité Agricole du village Bouaidel, sise à 4 kilomètres du chef lieu de la commune d'Ammal, à 20 km de Boumerdès, attend toujours le revêtement de ses ruelles. « Les trottoirs et les ruelles n'ont jamais été goudronnées depuis notre relogement dans cette cité il y a 40 ans », regrette un habitant. En effet cette cité qui a été construite à l'ère du défunt Président Houari Boumediene n'a jamais bénéficié d'un projet d'aménagement. «Les autorités se contentent de bitumer le chemin menant de la RN n° 5 vers le village de Bouaidel sans toucher à nos pistes», dit un autre citoyen. Aujourd'hui, le nombre d'habitants a presque quadruplé. La route devient de plus en plus fréquentée, la circulation automobile devenant dense. Les conséquences du délabrement de ce chemin ont engendré énormément de désagréments à la population. En hiver, elle se transforme en bourbier et en été des nuages de poussière se forment au passage des véhicules. H. D. Thénia : Axes fermés à la circulation automobile
Deux importants axes routiers desservant les hameaux de Thénia sont fermés depuis plus de cinq ans. Ces deux tronçons qui relient également la RN12 à la RN24 sont d'une grand importance d'autant qu'ils permettent aux automobilistes et les vacanciers de rejoindre aisément les plages de Zemmouri et Figuier et d'éviter les embouteillages qui se forment à Boumerdès notamment durant les week-ends. La premier route, fermée depuis quatre ans, passe par la localité de Bendou et débouche sur l'intersection menant vers Zemmouri El Bahri. «Auparavant nous passons par Ouled Ali pour rejoindre Thénia ou la plage de Ben Younes et inversement, mais maintenant nous sommes obligés de faire un long détour via Si Mustapha pour ce faire», se plaint un habitant de la région. Selon lui, la fermeture de la route en question a accentué l'enclavement de tous les villages surplombant Thénia, tels qu'Ouled Ali et Tala Maâli. «C'est un axe qui était très fréquentable. Jadis, des milliers d'automobilistes l'empruntaient en raison de la beauté des paysages et la vue panoramique qui donne sur la méditerranée. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui et ce malgré l'amélioration de la situation sécuritaire», soutient un autre villageois. Le second axe mène quant à lui à Figuier. Les habitants affirment qu'il est dans un état de délabrement avancé, ajoutant n'avoir jamais cessé de réclamer son revêtement et sa réouverture à la circulation automobile. Z.Youcef