Le conglomérat américain General Electric (GE) est sur le point de parvenir à une vente de près de 2 milliards de dollars pour la fourniture de turbines à gaz et à vapeur pour six centrales électriques en Algérie, a rapporté jeudi dernier The Wall Street journal, citant des sources proches du dossier. Les négociations entre GE, qui a récemment présenté la meilleure offre, et le groupe public Sonelgaz, portaient sur l'installation d'une puissance de plus de 8 gigawatts. Basée à Fairfield, dans le Connecticut (USA) la firme est toujours en attente de l'approbation finale du gouvernement algérien, écrit le quotidien américain. Sollicité, un porte-parole de GE a refusé de commenter cette information, se contentant de dire que GE s'attend à «une confirmation définitive de son résultat de l'offre en conformité avec la loi sur les marchés algérienne». Cette transaction constituerait une grande victoire pour la société, dont la vente des turbines représente plus d'un quart des revenus l'année dernière. Ce segment d'activité a souffert en raison de la récession qui a sapé la demande d'énergie en particulier dans les pays développés comme les Etats-Unis. «Nous voyons la demande dans les régions riches en ressources, mais il faut se dépêcher pour elle», avait souligné en mai dernier Jeffrey Immelt, directeur général de GE. «La grande opération dans les régions riches en ressources de cette année est en Algérie. Nous pensons que nous sommes dans la position de chef de file. Nous croyons que c'est une affaire que nous allons gagner», a-t-il encore ajouté. En Algérie, la justice enquête depuis peu sur des soupçons de corruption qui entourent des contrats conclus par le groupe public algérien de gaz et d'électricité avec le groupe américain General Electric et le français Alstom. En 2007, Alstom avait obtenu un contrat pour la construction d'une centrale électrique d'une capacité de 1200 mégawatts à Terga (ouest) pour un montant de 2,2 milliards de dollars, tandis que General Electric avait obtenu un contrat pour la réalisation d'une centrale d'une même capacité à El Tarf (extrême ouest), pour 2,3 milliards de dollars. Les montants de ces contrats étant jugés excessifs. En juin dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait fait savoir que son département avait établi une liste noire des les sociétés étrangères impliquées dans des affaires de corruption en Algérie. Cette interdiction intervenait une semaine après la décision de Sonelgaz de porter sur sa liste noire le géant canadien de l'ingénierie SNC Lavalin, soupçonné d'avoir versé des pots-de-vin pour obtenir le marché du projet de centrale électrique de Hadjret Ennouss.