Devant les appréhensions des uns et des autres quant à l'entrée en vigueur, depuis la mi-avril du nouveau dispositif de remboursement des produits pharmaceutiques, institué par l'arrêt ministériel 05.257 du 29 décembre 2005, les responsables de la CNAS de Batna ont entamé une large campagne d'explication et de sensibilisation sur ce nouveau dispositif. A cet effet, ils ont opté pour des réunions débats avec les médecins prescripteurs et les pharmaciens activant au niveau des 21 daïras, composant la wilaya de Batna, ainsi qu'avec les associations, notamment celles des malades chroniques et des retraités. Chiffres à l'appui, le directeur révélera des montants effarants sur le poste remboursement des frais pharmaceutiques effectués par l'agence de Batna qui gère près de 250 000 assurés sociaux (dont environ 35 000 bénéficiaires du tiers payant) répartis sur 24 centres de paiement. Malgré les difficultés inhérentes au manque de disponibilité des professionnels concernés, le directeur et ses proches collaborateurs ont pu tenir déjà trois réunions avec les médecins prescripteurs et les pharmaciens de plusieurs daïras. Dans le même but, des rencontres similaires seront tenues, selon un programme préétabli, au niveau des circonscriptions restantes. En donnant des explications fort détaillées, notamment sur le tarif de référence et en répondant à tous les questionnements, les responsables de la sécurité sociale auront, par leur maîtrise du thème, réussi à conquérir les invités à adhérer aux nouvelles dispositions du système des assurances sociales. C'est ainsi que le directeur de l'agence CNAS précise que « la pérennité de notre système de sécurité sociale est en danger », en argumentant que les dépenses consenties évoluent d'une année à une autre à une vitesse exponentielle, atteignant des niveaux qui ne peuvent plus être supportés. A la question relative au risque encouru par les malades chroniques, il répliquera que « la mise en œuvre des nouvelles dispositions vise précisément à protéger les assurés sociaux en général et les malades chroniques en particulier... ». En ce qui concerne les médecins prescripteurs, tout en adhérant à sa mise en œuvre, ces derniers ont quand même exprimé leur regret de n'avoir pas été associés, dès le début, à la réflexion sur le tarif de référence, ainsi qu'aux détails de son élaboration, et ce, avant sa mise en application. A signaler que les débats ont également porté sur divers sujets dont, notamment, le médicament générique et l'importance du rôle du médecin prescripteur pour la réussite de la nouvelle procédure. A noter que les responsables de l'agence de Batna restent mobilisés pour expliquer et sensibiliser toutes les parties concernées en programmant des rencontres similaires au niveau des autres daïras et des séances diffusées plusieurs fois par semaine par la station de radio locale.