A Constantine, parmi les élèves des grands maîtres du chant malouf cheikh Toumi et cheikh Darsouni, on compte Hassan Bramki. Un authentique andalou dans son interprétation, très sérieux dans l'exécution des différentes étapes de la musique classique andalouse propre à l'école de Constantine. Hassan Bramki, studieux, respecte à la note les orientations de ses maîtres. Il arrive petit à petit à se placer. Et croyez-moi un chanteur de malouf « le vrai » quand il réussit à faire parler de lui, c'est soit en bien, soit en mal. Mais Hassan Bramki, c'est de maître qu'on le qualifie. Car déjà en côtoyant les chouyoukh de Constantine à l'image de Berrachi, Zouaoui, Rahmani, El Hadi Laïd Fennikh sans oublier le grand El Fergani, cela lui permet d'asseoir sa notoriété et d'occuper une place très enviable dans un cercle assez fermé, celui du malouf à Constantine. Ce n'est que ces derniers temps que la vulgarisation de cette partie de la culture algérienne clamait un engouement de la part de la jeunesse constantinoise. Car certaines associations ont ouvert leurs portes à l'apprentissage de la musique classique et du malouf, après avoir été une chasse gardée à une pseudo-élite. Aujourd'hui, heureusement et grâce à certains chouyoukh la vulgarisation du malouf prend une autre tendance. Hassan Bramki après 30 ans d'apprentissage et un 3e prix à l'émission « Alhane oua chabab » a produit quelques enregistrements en CD pour les amoureux du malouf original en attendant une prochaine production. Nous espérons le revoir à la télé à l'instar de ses prédécesseurs dans les vieux films.