La salle Ibn Zeydoun a accueilli, jeudi soir, dans le cadre du 7e Festival européen en Algérie, la formation portugaise Segue-Me A Capela. Ainsi, le Portugal e eu à décliner un pan de son volet culturel en programmant l'ensemble Segue-Me A Capela. Composée essentiellement de sept voix féminines, cette formation musicale a subjugué l'assistance par le répertoire traditionnel choisi. Avec des cordes vocales suaves et prenantes à la fois, ces talentueuses artistes ont abordé plusieurs thèmes dont le travail à la campagne, le labour du lin, la récolte, la convivialité pendant les moments de pèlerinage et de la prière, le tout rehaussé avec une rythmique remuante. Segue-Me A Capela, dont la signification est « suis-moi a capella » ou encore « accompagne-moi à la chapelle » se base essentiellement sur le patrimoine folklorique et de la tradition orale du Portugal. Les sept femmes les composent en chansons, comme de vraies narratrices, « kassassate » en arabe, traditions très connues dans les tribus berbères appelée « amachaou ». Si les instruments de percussion ont occupé une place de choix, il n'en demeure pas moins que les voix se sont surpassées en octave et les mises en scène ont été performantes. Le répertoire a inclus des chansons traditionnelles recueillies par des ethnologues connus tels que Michel Giacomettti et José Alberto Sardinha. Il est à noter que tous les éléments de percussion, utilisés par le groupe Segue-Me A Capela, notamment le « adufe » - instrument musical très connu en Algérie et réplique arabe - se rapportent à la culture populaire portugaise, marquant ainsi « l'exemple du mélange parfait et des influences communes dans les deux cultures musicales ».