Dans une déclaration, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a annoncé que son département a identifié des périmètres pour l'exploration des shales gas. Le développement des réserves d'hydrocarbures non conventionnels a franchi un nouveau pas après l'adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, en janvier dernier. Hier, dans une allocution lue en son nom par son conseiller Ahmed Mechraoui, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a annoncé que le secteur avait identifié des périmètres pour l'exploration de «shales gas» et que la demande a été faite aux autorités pour obtenir les autorisations requises pour le lancement des projets. Nous sommes assez avancés pour proposer des projets concrets d'hydrocarbures non conventionnels (tight gas, shale gas et oil gas)», a indiqué Youcef Yousfi, dans l'allocution lue en son nom hier à l'ouverture des journées d'étude sur les tight & shale réservoirs. «Nous avons déjà identifié des blocs pour l'exploration des shales gas et nous avons demandé, conformément à la loi sur les hydrocarbures, les accords nécessaires pour le lancement de ce type de projets», a-t-il ajouté lors de cette rencontre qui a regroupé à Alger environ 550 participants, selon les organisateurs. «L'étape suivante qui, à mon sens, reste l'une des plus importantes, concerne les ressources humaines qu'il faudrait former et préparer à prendre en charge ce nouveau type de projets dans les décennies à venir. Nous aurons besoin de spécialistes et de techniciens en nombre très important», a indiqué le ministre. Il faut rappeler que la loi sur les hydrocarbures, amendée et complétée par le Parlement en janvier dernier, si elle autorise l'exploitation des gaz de schiste, a introduit néanmoins la nécessité de l'autorisation des autorités pour la fracturation hydraulique. La loi stipule que «l'exercice des activités relatives à l'exploitation des formations géologiques argileuses et/ou schisteuses imperméables ou à très faible perméabilité (gaz de schiste ou huile de schiste) utilisant les techniques de fracturation hydraulique est soumis à l'approbation du Conseil des ministres». Le ministre a exposé les motivations qui ont guidé les autorités pour adopter la stratégie pour les non-conventionnels, notamment «la question de la sécurité énergétique fondamentale pour notre pays» marquée par l'augmentation du rythme de consommation énergétique, qui est prévu de doubler d'ici 2030 ou peut-être même avant, et le financement du développement économique qui doit se poursuivre et restera pour de nombreuses années lié aux exportations d'hydrocarbures. Selon le vice-président amont de Sonatrach, Saïd Sahnoun, «les études menées sur l'identification du potentiel dans le cadre des accords de coopération avec les détenteurs de technologie ont permis de confirmer les données communiquées par l'EIA (US Energy Information Administration). Ce potentiel est d'environ 700 TCF» techniquement récupérables selon le responsable de Sonatrach. La dernière découverte de gaz naturel a été faite à Rhourde Nouss et le débit aurait atteint près de 500 000 m3 de gaz par jour. Dans une intervention faite après la séance d'ouverture, le directeur de projet ressources non conventionnelles à Sonatrach a exposé l'expérience des Etats-Unis dans les shales gas et les tight gas et oil. Il ressort que «le taux de récupération de gaz des argiles avoisine une moyenne de 20% ; il est de 20 à 50% pour Barnett shale, 30% pour Haynesville shale et de 20 à 40% pour Marcellus shale». Le potentiel de gaz de schiste récupérable serait de 707 TCF ou près de 20 000 milliards de mètres cubes, soit plus de 4 fois les réserves de gaz naturel conventionnel. Et ce, sans compter le potentiel de gaz naturel contenu dans les tight. Pour les liquides non conventionnels, le potentiel algérien serait d'environ 200 milliards de barils. Le calcul du potentiel récupérable est difficile à faire car les expériences ne sont pas nombreuses. Mais il serait inférieur à celui du gaz. La journée d'hier s'est poursuivie avec des exposés sur l'expérience de l'Inde et la situation en Afrique du Nord. Selon le directeur de l'Institut algérien du pétrole (IAP) et président du comité d'organisation, Abdelaziz Nacer, l'objectif de ces journées d'étude est d'offrir un cadre propice pour permettre à ceux qui travaillent sur le terrain et à ceux qui effectuent des travaux scientifiques et techniques de développer les échanges et le partage.Sur les 27 communications prévues, la filiale Enageo de Sonatrach en anime 3 qui ont fait l'objet de dépôt de brevets, Sonatrach et les associations10 communications, les universités King Saud et RGU of Aberdeen avec l'IAP 4, les compagnies pétrolières et de services avec 10 communications. La journée d'aujourd'hui sera consacrée à des thèmes aussi importants que la chaîne logistique des opérations pour la production, le management de l'eau, les aspects environnementaux ainsi que les aspects contractuels et juridiques.