Près de la frontière turque, des combattants liés à Al Qaîda ont renforcé, hier, leur emprise sur la ville d'Azaz, au moment où le président Bachar Al Assad assure que la rébellion est formée en majorité d'affiliés du réseau extrémiste. Des habitants d'Azaz ont précisé que les combattants de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL) avaient pris le contrôle total de la ville après des combats avec les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL). C'est la première fois que des djihadistes prennent à l'ASL une ville, qui plus est stratégique, après une bataille éclair, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). En conséquence, la Turquie a provisoirement fermé un de ses postes-frontières avec la Syrie, celui d'Oncüpinar. L'EIIL et le Front Al Nosra sont deux groupes rebelles qui proclament ouvertement leurs liens avec Al Qaîda. Signe de la complexité du conflit en Syrie : si les combats entre l'EIIL et des rebelles non djihadistes se multiplient dans certaines régions, dans d'autres ils combattent ensemble contre les troupes du régime Al Assad. Le Président a également affirmé hier sur la chaîne FoxNews que son pays détruirait son arsenal chimique. En effet, les Etats-Unis et la Russie sont parvenus à un accord à Genève le 14 septembre pour démanteler l'arsenal chimique syrien, le plus important de la région. Il évalue à «une année, peut-être un peu plus» le temps nécessaire pour «se débarrasser» de son stock.