Un général de la police est mort hier dans l'assaut des forces de sécurité contre un bastion islamiste près du Caire. Ce décès intervient dans le contexte d'une campagne implacable de répression visant les partisans du président déchu Mohamed Morsi. Les échanges de tirs «nourris entre les forces de sécurité et les terroristes» dans le village de Kerdassa, proche des Pyramides, se sont soldés par la mort du général Nabil Farrah, chef adjoint de la police dans la province de Guizeh, selon un responsable de la sécurité. Le gouvernement mis en place par le général Abdelfatah Al Sissi, a juré d'éradiquer le «terrorisme» qu'il attribue aux partisans de M. Morsi, destitué et arrêté le 3 juillet par les militaires. Des centaines de manifestants réclamant le retour de M.Morsi ont été tués dans la répression en août, ainsi que des dizaines de policiers et de soldats dans les heurts et les attaques. Plus de 2 000 membres des Frères musulmans ont été arrêtés dont la quasi-totalité de leurs chefs. Dès l'aube, la police et l'armée ont pris d'assaut Kerdassa, à la périphérie du Caire, où les islamistes (des pro-Morsi ou des éléments radicaux) sont très actifs. Au moins 65 personnes ont été arrêtées, dont certaines impliquées dans l'attaque du commissariat, a rapporté l'agence officielle Mena. L'objectif est d'arrêter «140 personnes recherchées» et de retrouver les auteurs du «massacre» du commissariat, selon le responsable de la sécurité. Les médias, quasi unanimement acquis à la cause de l'armée, dénoncent régulièrement le «terrorisme» des Frères musulmans qui, eux, assurent que leurs manifestations sont pacifiques.