Les travaux de réalisation de la trémie de Daksi connaissent un retard considérable. Le projet qui a été lancé en juillet 2012 pour un délai de réalisation de 6 mois, cumule ainsi un retard de 8 mois et rien ne présage une fin rapide des travaux, au grand dam des habitants des quartiers de Sidi Mabrouk, Daksi, Djebel Ouahch, Ziadia ou Sakiet Sidi Youcef qui subissent au quotidien les bouchons interminables occasionnés par la fermeture du boulevard de la Soummam par lequel transitent tous les véhicules devant rejoindre ces quartiers. Toujours est-il que les responsables du projet en l'occurrence ceux de l'entreprise nationale des grands ouvrages d'art (ENGOA) ont évoqué toutes sortes de difficultés pour justifier ce retard. Et autant de prétextes ont été trouvés. D'abord, c'est la découverte d'une nappe phréatique lors des creusements qui aurait retardé le projet, ensuite ce fut au tour de la réhabilitation du réseau d'évacuation des eaux usées du quartier les Frères Abbès, plus connu par Oued El Had, se trouvant sur le tracé de la trémie qui aurait eté derrière le retard cumulé ; et dernière trouvaille enfin les câbles souterrains du réseau des P et T dont certains ont dû être déplacés pour permettre la poursuite des travaux. Autant de raisons qui ne tiennent pas la route devant un argument indémontable à savoir que, en vertu du bon sens, l'étude préalable au projet de cette trémie et de n'importe quel ouvrage de la sorte aurait dû permettre d'éviter tous ces aléas. On est en droit dès lors de penser que l'étude a été mal réalisée, le projet non maturé et que les citoyens sont en train, encore une fois, de faire les frais de l'incompétence et de la gabegie de certains de nos responsables.