Une campagne d'évaluation et de diagnostic des établissements de santé du pays visant à améliorer les prestations et réhabiliter le service public sera lancée aujourd'hui, a indiqué, hier, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. Cette campagne de trois jours sera menée par des cadres de l'administration centrale de la santé dans le cadre de « la mise en œuvre des premières mesures visant le redressement du secteur en corrigeant les dysfonctionnements enregistrés », a précisé le ministère dans son communiqué. L'objectif de cette opération, initiée par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, est « d'élaborer un diagnostic précis relatif au fonctionnement des établissements de santé qu'il s'agisse de l'organisation des soins ou de la gestion des structures », selon la même source. M. Boudiaf, ancien wali d'Oran, a été nommé ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, à la place d'Abdelaziz Ziari, le 11 septembre, à la suite d'un remaniement gouvernemental opéré par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. « Cette évaluation s'intéressera plus particulièrement aux domaines des urgences médico-chirurgicales, à la prise en charge des malades atteints de cancer et à l'hygiène hospitalière », a-t-on encore souligné. Les cadres de l'administration centrale de la santé sont chargés d'élaborer un bilan « détaillé » pour chaque établissement. « Ce bilan permettra la confection d'un plan d'action qui fera office de feuille de route pour chaque gestionnaire et servira à l'évaluation de la gestion sur des bases objectives », a expliqué le ministère. L'opération sera suivie, selon le communiqué, de regroupements avec l'ensemble des gestionnaires du secteur pour « remettre à chacun d'entre eux la feuille de route spécifique à son établissement ». Aucune date n'a été fixée à ces regroupements. L'organisation de cette campagne entre dans le cadre du programme d'action du gouvernement visant à « réhabiliter le service public en général et à améliorer le fonctionnement des structures de santé en particulier ». Pour le ministère, les prestations fournies par ces établissements doivent être au « rendez-vous des attentes des citoyens et à la hauteur des importantes ressources financières et humaines » consacrées par l'Etat au secteur de la santé.