Le 7e Festival d'Oran du film arabe (FOFA) se déroule du 23 au 30 septembre.. Oran. De notre envoyé spécial Le cinéaste algérien Ahmed Rachedi était, lundi soir, au Centre de conventions Ahmed Benahmed d'Oran, la grande star de la soirée d'ouverture du 7e Festival d'Oran du film arabe (FOFA). Le réalisateur de l'Opium et le Bâton est président d'honneur de l'édition 2013 du FOFA ; il est également président du jury long métrage, assisté par l'actrice algérienne Amel Bouchoucha, de la comédienne libanaise Carmen Lobbos et du cinéaste égyptien Chérif Mendhour. Ahmed Rachedi a été honoré par le festival aux côtés de l'actrice égyptienne Leïla Tahar et du comédien syrien Asaad Fedha. «Je suis ravi de l'honneur qui m'est exprimé dans mon pays. Le Festival d'Oran est le seul qui s'intéresse au cinéma arabe. Et je pense qu'à sa septième édition, le festival a atteint l'âge de la maturité. Cela dit, nous avons encore beaucoup à apprendre. Les Algériens veulent voir ce qui se fait en matière cinématographique dans les autres pays arabes. Les films transmettent aujourd'hui toute la réalité amère du monde arabe. Et, je ne parle pas du drame actuel de cette région», a déclaré Ahmed Rachedi. Il a critiqué le désintérêt des chaînes arabes de télévision pour le cinéma. «Ces chaînes ne consacrent même pas 1% de leur programmation au film arabe. D'où le fait que le public du cinéma se réduit. Or, c'est, tout compte fait, le public qui juge les films», a-t-il dit, applaudi par les festivaliers. Rabéa Moussaoui, commissaire du festival, a plaidé, lors de l'allocution d'ouverture, pour une valorisation réelle du septième art arabe à travers le Festival d'Oran qui pourrait devenir une plateforme de lancement. Elle a rendu hommage à Ahmed Rachedi et salué «la perle» Leïla Taher, l'actrice égyptienne. Celle qui a joué dans les films El Austa al mudeer et dans Malabis al hidad al hamra, et qui est surtout célèbre pour ses nombreux rôles dans les feuilletons télévisés, visite l'Algérie pour la première fois. «Je suis heureuse de me retrouver parmi ma famille ici en Algérie. J'ai été ravie de rencontrer les Algériens et de discuter avec eux. Ma décision est prise je reviendrais autant de fois que possible en Algérie», a déclaré Leïla Taher. Le comédien syrien Asaad Fedha n'a pas caché son bonheur de se retrouver en Algérie et d'être honoré par le Festival d'Oran. Il a fait un plaidoyer pour l'amour de la patrie. «L'Algérie vit toujours dans le cœur des Syriens grâce à Abdelkader El Djazaïri (l'Emir Abdelkader, ndlr)», a déclaré Asaad Fedha. Le groupe musical El Houria a animé la soirée avec une reprise de chants patriotique comme Mawtini et Alayiki mini El Salam. Lundi, le commissariat du festival a animé une conférence de presse pour évoquer les nouveautés de cette année et revenir sur la ligne choisie au FOFA 2013, la nouvelle vague du septième art en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.