Avec ses trois hôpitaux et un établissement hospitalier spécialisé, la wilaya dispose de 765 lits, soit une moyenne de 1 lit/895 habitants, contre une moyenne nationale de 1 lit/500 habitants. Le dossier du secteur de la santé, traité par l'assemblée populaire de wilaya (APW) à l'occasion de sa troisième session ordinaire, a eu le mérite de mettre sur la même longueur d'onde, la direction du secteur et la commission de l'APW qui ont, chacun de son côté, présenté un état des lieux. Ce dernier n'est pas des plus reluisants, en dépit des avancées constatées pour certains cas, et des projections prévues. Les rapports présentés s'accordent sur «des disparités et iniquité dans l'accès aux soins», et une dégradation de certaines structures (polycliniques et salles de soins), et qui se traduit par une mauvaise prise en charge des malades. Les élus se sont particulièrement penchés sur la gestion des blocs opératoires qui, selon le rapport de la commission, devraient reprendre les interventions chirurgicales programmées pour résorber le grand déficit en la matière. Le constat établi montre que l'essentiel de ces interventions au niveau des hôpitaux concernent les cas urgents. Même le chiffre avancé par la direction de l'établissement public hospitalier (EPH) de Jijel n'a pas convaincu les élus qui, en éliminant les interventions minimes, ont abaissé le nombre d'opérations chirurgicales de 320 à seulement 65 interventions par mois. Pour la commission de l'APW, la situation révèle plusieurs déséquilibres que ce soit pour ce qui est des structures, des équipements ou celui de l'encadrement, ainsi que la gestion et le suivi, particulièrement dans les communes éloignées. Le directeur de la santé a reconnu que la majorité des structures de soins de base sont dans un état vétuste, en plus d'une surcharge dans les structures lourdes, une mauvaise prise en charge des malades, une irrégularité dans les contrôles et les inspections et une absence d'évaluation objective des activités hospitalières. Pas de scanner Avec ses trois EPH (Jijel, El Milia et Taher) et un établissement hospitalier spécialisé (EHS) en rééducation fonctionnelle (Texenna), la wilaya de Jijel dispose de 765 lits, soit une moyenne de 1 lit/895 habitants, contre une moyenne nationale de 1 lit/500 habitants. Cet indice devrait connaître une baisse avec la réalisation de l'hôpital 60 lits de Ziama Mansouriah, du nouvel hôpital 240 lits de Jijel ainsi que deux EHS. Le premier EHS mère-enfant pour la prise en charge en obstétrique, pédiatrie et chirurgie pédiatrique et le second spécialisé en psychiatrie. Toutes ces structures ne disposent même pas d'un scanner. Ce qui a fait dire à certains élus qu'il est préférable d'aller directement vers l'acquisition d'appareils d'imagerie par résonnance magnétique (IRM, plus performants. Les structures de soins et de proximité, regroupées au sein de six établissements publics de santé de proximité, comptent 28 polycliniques, 100 salles de soins et 27 unités de dépistage et de suivi (UDS). Le service de psychiatrie, annexé à l'EPH de Jijel, a retenu l'attention des élus qui y voient dans cette structure le summum du laisser-aller et de la décrépitude. Il y a lieu aussi de rappeler la persistance dans l'enceinte de ce service externe à l'hôpital, d'une colonie importante de hérons garde-bœufs qui empoisonne la vie des riverains du fait des odeurs nauséabondes dégagées. Les services des forêts avaient préconisé à l'APC en juin 2012, d'élaguer les arbres après la période de nidification, soit en octobre. Nous sommes à deux jours du mois d'octobre et les riverains, qui nous ont contactés, espèrent cette fois-ci, une intervention énergique pour leur permettre de respirer juste de l'air. Notons que les principaux indicateurs de la santé donnent des ratios d'une polyclinique pour 25 900 habitants, 1 salle de soins/6667 habitants, 1 médecin spécialiste pour 2953 habitants, un généraliste pour 1432 habitants, un chirurgien-dentiste pour 2630 habitants, un pharmacien pour 2379 habitants et un paramédical pour 350 habitants.