Les habitants des 100 chalets protestent… Hier, dès 7h du matin les habitants des 100 chalets sis à la cité du 5 juillet, de Aïn Smara, ont fermé à la circulation automobile, dans les deux sens, la route menant vers Aïn Smara, précisément au niveau de l'intersection jouxtant leur cité à l'aide d'objets hétéroclites et pneus brûlés. Il faut dire que ce tronçon qui fait partie de la RN5, est un axe très important eu égard à un trafic routier très dense. Les protestataires dénonçaient l'état de dégradation extrême dans lequel se trouvent les chalets. Voici ce que l'un d'eux nous explique : «Nous vivons le calvaire dans ces chalets qui connaissent actuellement une grande détérioration, et ceci est tout à fait normal puisqu'ils ont une durée de vie qui n'excède pas 10 ans, et là nous en sommes à presque 30 ans. Par notre action, nous voulons rappeler aux autorités de la commune, de la daïra et de la wilaya leurs maintes promesses de régulariser notre situation, en nous délivrant nos actes de propriété des chalets pour que l'on puisse effectuer notre propre construction en dur. D'ailleurs, un plan de masse existe pour la mise en exécution de ces constructions.» Pour précision, ces chalets sont occupés par des travailleurs de la Sonacome depuis 1984. D'autres sources nous ont révélé que la cité en question appartient aux services domaniaux et que seuls les chalets sont la propriété de la Sonacome qui perçoit des redevances locatives auprès de ses travailleurs. Selon nos sources, cette société avait procédé à l'achat du terrain, ôtant de facto aux habitants des chalets toute possibilité de régularisation. Actuellement, c'est le statut quo. La gestion de cette situation dépasse le maire de cette localité, qui a fait appel au chef de daïra. Ce dernier, à son tour, n'était toujours pas sur les lieux à l'heure où nous mettions sous presse.
… D'autres ferment l'accès au siège de l'APC Des habitants du lotissement dit «Chouder» ont procédé hier à la fermeture du siège de la mairie de Aïn Smara. Ils réclamaient une solution définitive à leurs doléances, soit «leur droit à l'habitat rural», sachant qu'ils occupent un espace à vocation rurale, et qui plus est dans des logements de fortune, et ce, en dépit du fait qu'ils côtoient des immeubles. Mais, disent-ils, ce n'est pas l'avis du P/APC. Celui-ci insiste sur le caractère urbain de l'ensemble de l'espace, et de fait il se dit non responsable de la situation vu que ses prérogatives se limitent à l'habitat rural. Bref, une situation des plus inextricables, dans laquelle règne la confusion entre habitat rural et urbain. Joint au téléphone, le maire ne nous en dira pas plus, se contentant d'attendre l'arrivée du chef de daïra pour éventuellement trouver une solution à ce problème. Entre-temps, ce sont les citoyens venus se faire délivrer des documents administratifs qui sont l'otage de toute cette anarchie. A l'heure où nous remettions cet article, la situation n'avait pas changé d'un iota.