Après de longues années d'attente, la faculté de médecine de Mostaganem voit enfin le jour, pour le plus grand plaisir des futures blouses blanches. Longtemps remisée, la faculté de médecine de Mostaganem, la quatrième de l'Oranie après celles d'Oran, de Tlemcen et de Sidi Bel Abbès, est enfin fonctionnelle. Ce qui apparaît aujourd'hui comme une œuvre architecturale de grande facture aura subi une multitude de contraintes qui auraient pu emporter le fabuleux projet que les habitants de la région attendaient depuis des lustres. En effet, il y a à peine 3 années, le chantier de la faculté de médecine, à l'instar de celui de l'hôpital universitaire, végétait dans une insoutenable décrépitude. Le chantier, qui traînait en longueur, mais surtout qui collectionnait les malfaçons qu'il conjuguait au mauvais goût, aura fait un grand et fort coûteux détour pour enfin aboutir à un véritable joyau architectural. Annoncée en juillet 2007 par le Président de la République en personne, la faculté de médecine de Mostaganem est enfin sortie des sables et des satrapes dans lesquels l'avait plongée une succession de démissions. Le coup de grâce sera donné par Ould Abbès, l'ex-ministre de la Santé qui, non heureux d'ordonner la fermeture et la démolition du bloc opératoire de l'hôpital, dira dans une incroyable désinvolture que le projet de CHU ne figurait pas dans ses tablettes. La faculté de médecine de Mostaganem est entrée dans sa phase irréversible. Ils sont plus de 200 étudiants de première et de seconde année à y suivre des cours. Accompagnés de plus de 100 élèves de l'école de sciences infirmières ainsi que de plus de 3 000 étudiants du département de langue anglaise qui viennent transitoirement soulager les structures de l'ex-ITA en attendant la construction du pôle universitaire de Mazagran et ses 5 000 places pédagogiques. A proximité, se dressent une somptueuse cité «U» ainsi qu'une série de logements d'astreinte destinés à accueillir le corps professoral de la faculté de médecine. C'est dans ce lieu du savoir et de l'abnégation que s'effectuera la rentrée solennelle, très certainement en présence de Mohamed Mébarki, le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur.