Dans le cadre du programme thématique de coopération avec les pays tiers dans le monde dans le domaine des migrations et de l'asile, initié par l'Union européenne, l'Algérie, partenaire incontournable dans ce phénomène qui prend une ampleur significative ces dernières années, se doit d'agir pour mettre en place une synergie pour contenir les flux migratoires. C'est pourquoi un atelier de 3 jours a été tenu hier à l'hôtel Hocine, à Ali Mendjeli, dans le cadre du projet initié en 2011, «Algérie, renforcer la protection des migrants et les capacités de gestion des flux migratoires». Les objectifs affichés sont : consolider des axes déterminants de la question de la migration, définir les perspectives qui peuvent être tirées à partir du projet de partenariat, présenter quelques axes de l'étude sur l'expérience algérienne en matière de gestion de flux migratoires et de développement des capacités de leur gestion avec l'orientation et l'assistance aux populations migrantes et les échanges d'expériences en matière d'accueil et de protection. Pour la concrétisation de ce projet, Constantine a été retenue comme exemple important de par sa situation géographique centrale de la région, entre le Tell et les Hauts-Plateaux ; outre qu'elle est considérée comme la plus grande métropole intérieure du pays, caractéristique principale d'une ville confrontée à ce phénomène. Ainsi, 70 participants de différentes institutions du pays étaient présents, parrainés par la commission nationale pour la promotion et la protection des droits de l'homme (CNPPDH). De son côté, l'Union européenne, partie prenante et principal financier du projet, a fait appel à plusieurs experts activant pour le compte d'autres organisations onusiennes et européennes à l'image du Haut comité international pour les réfugiés (HCIR) et du Conseil italien pour les réfugiés (CIR), une conjugaison d'efforts, grâce à une expérience acquise dans le monde entier. Et c'est une tout autre réalité qui vient ainsi se greffer à notre quotidien : l'Algérie n'est plus seulement un pays de transit des flux migratoires, mais une destination. Pour cela, il faut agir sur les villes frontalières en les dotant de toutes les infrastructures d'accueil, mais aussi de tous les mécanismes institutionnels, dont ceux juridiques. Ainsi, l'arrivée massive de personnes des pays limitrophes découle principalement de trois causes essentielles : la migration économique et de transit, la migration frontalière ou pendulaire et celle pour la protection internationale. L'exemple des Syriens et des populations subsahariennes est révélateur quant aux possibilités d'augmenter les acteurs institutionnels et non institutionnels. Par ailleurs, «l'apport du mouvement associatif est impératif pour constituer un gage de réussite pour la concrétisation de ce projet», comme nous l'a indiqué la représentante de l'UE en Algérie.