La production algérienne de pétrole et de gaz devrait doubler d'ici 7 à 10 ans grâce à l'apport de nouveaux champs situés dans des régions sous-explorées, a indiqué, mardi à Londres, le ministre de l'Energie et des Mines,Youcef Yousfi. Le ministre, interrogé par des journalistes qui couvraient la rencontre Oil & Money 2013 à Londres, figurait parmi les principaux «speakers» de cette édition. Dans ses réponses, reprises par l'agence Bloomberg, le ministre, qui n'a pas donné de détails sur les projets qui pourraient faire doubler la production, a toutefois indiqué que l'Algérie continuait à réaliser des découvertes de pétrole et de gaz dans la région est, où se trouvent la plupart de ses gisements en production. L'Algérie prévoit aussi d'intensifier l'exploration dans la région du Sud-Ouest, de commencer les forages en offshore et de développer les réserves de gaz de schiste et de tight gas. «Nous avons fait des découvertes importantes dans les bassins matures du sud-est du pays, dans les gisements existants de gaz naturel, de condensat et de pétrole», a indiqué le ministre en citant les bassins d'Illizi et de Berkine. A propos de la production de pétrole, Youcef Yousfi a indiqué que celle-ci était de 1,2 million de barils par jour. Le ministre a mentionné le gisement géant de Hassi Messaoud, dont les réserves ont augmenté de 1 milliard de barils avec les nouvelles découvertes. Concernant le potentiel, le ministre a indiqué que son département était en train d'évaluer les régions peu explorées du sud-ouest du pays, où des découvertes de pétrole et de gaz ont été faites il y a deux semaines. Un avis d'appel d'offres pour des blocs d'exploration, qui était initialement prévu en février dernier, sera lancé dans deux ou trois mois pour soutenir l'effort d'exploration, a annoncé le ministre. L'année prochaine verra aussi le forage d'un puits offshore Concernant les réserves des hydrocarbures non conventionnelles, le ministre a indiqué qu'il y a une progression dans l'estimation des réserves de gaz de schiste qui sont supérieures à 700 TCF (environ 20 000 milliards de mètres cubes). De plus, le pays recèle des réserves de tight gas importantes. «Nous avons entre 300 et 500 TCF de tight gas techniquement récupérables», a annoncé le ministre. Ce niveau des réserves de tight gas, lesquelles sont moins difficiles à exploiter que les shale gas, renforce encore le potentiel en hydrocarbures de l'Algérie. Ces réserves équivalent à une fourchette de 8400-14 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. A propos des exportations, le ministre a annoncé que l'Algérie maintenait inchangé le volume de ses exportations en trouvant de nouveaux clients afin de compenser la baisse de la consommation en Europe. «L'Algérie a accepté de réduire ses exportations vers l'Europe pour une courte période sans réduire sa production, car elle exporte des quantités vers de nouveaux marchés», a précisé le ministre.