L'oued, l'oued, un long-métrage dont en disent beaucoup de bien ceux qui l'ont visionné. Abdenour Zahzah, l'auteur de Garagouz, court-métrage de fiction aux 25 distinctions internationales, sera fin octobre au nombre des invités du Festival international du film documentaire d'Amsterdam. Il y sera présent avec sa récente création, L'oued, l'oued, un long-métrage dont en disent beaucoup de bien ceux qui l'ont visionné. Il ne pouvait en être autrement, puisque la ligne éditoriale de l'International documentary film festival Amsterdam (IDFA) est de promouvoir les œuvres de créations exprimant un point de vue ou une identité cinématographique. L'IDFA étant le plus prestigieux événement international consacré au documentaire, la sélection d'un film à son programme constitue déjà en soi une consécration. Créée en 1988, cette manifestation s'est imposée comme référence pour sa sélection de films documentaires créatifs. Son succès est tel que durant une dizaine de jours, du 20 novembre au 1er décembre, 100 000 spectateurs, payant leurs places contrairement à chez nous, s'y pressent chaque année. Par ailleurs, il est devenu un très important marché du film documentaire. Zahzah y fera certainement très bonne figure. En effet, ce Blidéen, né en 1973, après des études supérieures en audiovisuel, a dirigé la cinémathèque de sa ville natale entre 1998 et 2003. En 2002, avec le soutien de son association Anwar Cinéma qui animait un ciné-club, il réalise Frantz Fanon, mémoire d'asile, un 54 mn, «sur un lieu fermé dans un pays fermé, car l'Algérie ressemble à un univers psychiatrique». Mais le film porte aussi et surtout sur Frantz Fanon, médecin psychiatre, écrivain, théoricien et combattant anticolonialiste. Avec la contribution de feu le professeur Ridouh, alors médecin-chef à l'hôpital Frantz Fanon de Blida, Zahzah retrace l'itinéraire peu commun de l'auteur de Peau noire, masque blanc, ainsi que ses novatrices méthodes de soin pour l'époque. En 2005, son Sous le soleil de plomb, un 52 mn, a pour sujet sa ville et la relation de cette dernière à la littérature. Entre 2003 et 2006, Zahzah s'offre plusieurs virées à travers la France. Il en revient avec Le non-faire, qui traite de l'art marginal en banlieue parisienne et Maurice Pons, écrivain de l'étrange, un ancien militant anticolonialiste. Ces trois films ont constitué, dans la carrière de Zahzah, un moment d'apprentissage. En 2009, il réalise un documentaire de commande : La longue marche vers le Nepad, puis il passe au court métrage de fiction en 2010 avec Garagouz où il y aborde la question de la difficulté d'être artiste en Algérie. En 2011, c'est Andalucia, un autre docu alimentaire dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique». L'oued, l'oued sera-t-il de la sélection de la 1re édition du Festival maghrébin du cinéma (FCMC), qui se tiendra du 3 au 8 novembre prochain, à la salle El Mouggar, à Alger ? Selon des indiscrétions, il y a fort à parier qu'il sera de la partie vu son travail de qualité. Pour rappel, le FCMC a été créé à l'initiative du ministère de la Culture avec comme objectif de faire connaître les dernières productions au grand public et de promouvoir les jeunes cinéastes et réalisateurs de la région, et être de la sorte un nouvel espace de rencontres et de débats. Sept prix seront décernés à l'issue du festival, dont quatre pour la catégorie long métrage de fiction, un pour le court métrage, un autre pour la catégorie documentaire, le Amayas d'or est attribué à la meilleure production de chaque catégorie.