Les visites d'inspection du chef de l'exécutif de la wilaya au niveau des zones rurales viennent de mettre à nu les carences. Des projets de logements ont du mal à être achevés, tout en sachant que l'Agence foncière de wilaya continue à prendre en charge le financement de ces programmes de logement de l'habitat rural et du logement social participatif sur ses fonds propres. Cette même agence foncière de la wilaya vient d'atteindre un montant de 350 millions de dinars pour éviter l'arrêt des chantiers. Une situation qu'elle n'est plus en mesure de supporter à court terme. Pourtant, les textes réglementaires relatifs aux montages financiers du logement rural et du LSP sont clairs. Mais lorsque les P/APC remettent les listes des bénéficiaires, ils précisent que les familles sont dans l'incapacité de participer au financement de l'apport personnel. L'évaluation des terrains ne s'est pas faite dans plusieurs projets qui avaient été lancés depuis plus d'une année. Les services des domaines dans la wilaya de Tipaza demeurent toujours à la traîne, empêchant ainsi l'assainissement des dossiers. Une administration qui fonctionne dans une totale opacité, de surcroît tant décriée par les services de l'Etat et les citoyens, qui bénéficie étrangement des faveurs de sa tutelle. Sidi Rached isolée Devant l'absence de la participation financière des bénéficiaires, le wali de Tipaza avait menacé les P/APC des daïras de Koléa et de Ahmeur El Aïn, de cesser le préfinancement de l'apport personnel dans le cas où la situation perdure. Cette mauvaise gestion à l'échelle communale et l'insouciance des services des domaines sont à l'origine du coup de gueule du wali sur les chantiers des logements implantés dans les zones rurales. « Je ne souhaite pas travailler dans les traquenards, d'autant plus que vous êtes suffisamment informés sur la hiérarchisation des priorités dans le développement de votre région », déclare le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza à l'adresse des autorités locales de la daïra de Ahmeur El Aïn lors d'une tournée d'inspection. Pendant les dernières pluies, les habitants d'une agglomération rurale avaient souffert de l'isolement, tandis que leurs enfants n'avaient pas pu regagner leurs classes. La population de ce douar avait alors bloqué le chemin pour manifester leur mécontentement et attirer l'attention des hauts responsables. « Si vous aviez pris la peine d'informer ces citoyens que les projets relatifs à l'alimentation en eau potable (AEP), l'assainissement, l'aménagement de la route, l'habitat rural, sont inscrits depuis décembre 2005, ils n'auraient jamais agiraient ainsi », déclare le wali au P/APC. « Depuis la dernière élection m. le wali, ces autorités qui vous accompagnent, ne se sont jamais rendues chez nous, même durant les moments difficiles, hormis les gendarmes qui viennent s'enquérir de notre situation », ont répondent les occupants de ces habitations précaires au milieu de la Mitidja, qui souffrent de l'enclavement et des conditions impitoyables imposées par le climat et le relief. Au milieu de la localité de Sidi Rached, une personne âgée interpelle alors le chef de l'exécutif pour l'exhorter à donner ordre au P/APC, afin qu'il puisse construire des toilettes publiques. « Voyez-vous monsieur, nous sommes âgés et malades , nous n'avons aucun endroit pour faire nos besoins. Vous m'excusez si j'ai abusé de votre temps, mais j'ai saisi l'opportunité de votre présence pour vous exposer cette préoccupation », conclut-il.