Dans une résolution, les parlementaires européens demandent au régime d'Omar Al Béchir de «libérer sans délai l'ensemble des manifestants pacifiques, des militants politiques, des membres de l'opposition, des défenseurs des droits de l'homme, du personnel médical, des blogueurs et des journalistes arrêtés dans l'exercice de leur droit à la liberté d'expression et de réunion». Le Parlement «déplore l'utilisation de balles réelles contre les manifestants, ce qui s'est traduit par des meurtres», et demande à Khartoum de mettre fin à «l'impunité» dont jouissent, selon lui, les agents des services de renseignement. «Depuis la fin du mois de septembre, l'information est verrouillée par le biais d'une censure sévère des médias imprimés et de la fermeture d'internet», s'inquiète le Parlement. Le gouvernement soudanais a fait état de l'arrestation de 700 «criminels» lors des manifestations -dont certaines ont dégénéré en pillages- lancées le 23 septembre pour protester contre une levée des subventions qui a fait grimper de 60% le prix des carburants. Cette répression a été condamnée par la France, qui a appelé les autorités soudanaises à «lancer un dialogue avec l'ensemble des forces politiques de façon à retrouver le chemin de la démocratie, et donc de la stabilité».