Le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) subit de plus en plus les «coups bas du système», selon son porte-parole Tahar Belabès. D'abord à El Ménéa, où le coordinateur wilayal de ce mouvement, Boussaïd Khaled, a été arrêté mercredi et présenté devant le procureur pour «rassemblement illégal non armé» avant d'être incarcéré. Ensuite, Tahar Belabès et Bentecha Mohamed, chômeur de Laghouat, ont déposé plainte hier devant le procureur. «Les policiers de la 3e sûreté de daïra ont arrêté Bentecha, l'ont brutalisé et menacé avant de lui proposer de porter un pistolet et de rejoindre les rassemblements des chômeurs pour l'arrêter ensuite en possession de cette arme», explique Belabès. «Il devait ensuite “avouer“ que c'est moi qui lui aurais donné cette arme», ajoute-t-il. En plus, l'ex-représentant du comité des chômeurs à Mascara, Ghermoul Elhadj, a été «abusivement licencié, puis accusé par son patron de l'avoir menacé et a été présenté devant le procureur hier», selon le comité. Par ailleurs, dix manifestants chômeurs de Hassi Messaoud sont convoqués devant la justice le 4 novembre prochain pour «rassemblement illégal».