Sos Disparus dénonce les violences policières dont ont été victimes les jeunes chômeurs à Laghouat, ce dimanche 16 octobre 2011, alors qu'ils exerçaient leur droit de manifestation pacifique. Le rassemblement organisé par le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) a sauvagement été réprimé par la police. En effet, vers 9h30, une trentaine des jeunes chômeurs, qui revendiquaient dans le cadre d'un rassemblement pacifique leur droit au travail, ont été encerclés par de nombreux policiers qui leur ont arraché leurs pancartes, leurs banderoles et leurs téléphones portables. Les jeunes ont été sauvagement tabassés avant d'être arrêtés. Cinq d'entre eux ont été gravement blessés. Tahar Belabbes, coordinateur de la CNDDC a, quant à lui, été convoqué ce matin même au commissariat de Batna pour y être interrogé sur les activités de la CNDDC et sur ses liens avec d'autres militants syndicaux. Cette répression brutale et injustifiable intervient une semaine après la répression d'une tentative de rassemblement devant la Présidence à El Mouradia à Alger. Plus de 25 chômeurs venus de différentes wilayas du pays ont été arrêtés sur la route, avant même d'avoir pu accéder au lieu de rassemblement, et ont ensuite été détenus dans les commissariats d'Alger. Sos Disparus, dont les rassemblements sont eux aussi régulièrement interdits, rappelle son attachement aux libertés d'expression et de manifestation pacifique et se déclare entièrement solidaire avec les tentatives de rassemblement de la CNDDC. Sos Disparus appelle les autorités algériennes à respecter les droits fondamentaux de tout citoyen sur l'ensemble du territoire national et à cesser d'user de violence envers les jeunes chômeurs qui exercent leurs libertés fondamentales pour faire entendre leurs revendications. Lectures: 10