Jean-Louis Levet, haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, sera demain en Algérie à l'invitation du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès. En Algérie, M. Levet aura des entretiens avec de hauts responsables du gouvernement. Sa visite s'inscrit dans le cadre de la déclaration conjointe algéro-française signée en décembre dernier à Alger par François Hollande et Abdelaziz Bouteflika. En juin dernier, le gouvernement français avait chargé officiellement Jean-Louis Levet d'une mission, d'une durée initiale d'un an, qui consiste, entre autres, à identifier les possibilités de coopération technique, les partenariats en matière de recherche-développement et de filières industrielles. «Ma visite a (…) pour but de renforcer la coopération avec nos partenaires algériens afin d'améliorer la compétitivité des entreprises de nos deux pays et mieux exploiter nos complémentarités sur la base d'un principe d'égalité et d'échanges réciproques dans le cadre d'une relation de confiance», a souligné M. Levet dans une déclaration à l'agence APS. Globalement, il s'agit, selon lui, d'«œuvrer pour un axe Paris-Alger qui nous paraît essentiel aujourd'hui, d'abord pour l'avenir des deux pays et, au-delà pour la Méditerranée». Pour ce faire, «il est important d'intervenir sur les déterminants de l'économie, à savoir la recherche, la technologie et l'industrie au sens large», a avancé Jean-Louis Levet, également conseiller auprès du Commissariat général à l'investissement, placé auprès du Premier ministre. Une fois sa visite achevée, l'hôte d'Alger devra rendre compte des discussions qu'il aura avec ses interlocuteurs algériens au Comité mixte économique franco-algérien (Comefa), une instance créée à la faveur de la déclaration conjointe algéro-française destinée à assurer un suivi des projets économiques et commerciaux en cours entre les deux pays. Cette instance se réunira en novembre prochain en vue de préparer la tenue du comité intergouvernemental de haut niveau, prévue au mois de décembre à Alger. Selon M. Levet, il est temps de passer à un niveau supérieur en matière de coopération économique entre les deux pays. «Il y a, certes, entre l'Algérie et la France des cas d'exemplarité en matière de partenariat productif, mais aujourd'hui, il est temps de passer la vitesse supérieure», a recommandé cet économiste né en Algérie.