La préparation de la saison estivale 2006 a été lancée dans la commune chef-lieu de wilaya. La réfection des routes, la rénovation des places publiques, l'entretien des espaces verts et le badigeonnage des bordures de trottoirs ont été les premières opérations lancées sous la direction du chef de la daïra à qui cette mission a été confiée. Il était temps. Secoué par des frictions internes sans relation aucune avec la gestion du quotidien des citoyens, l'Assemblée populaire communale s'est détachée de sa vocation pour se transformer en une tribune limitée aux questions politiques partisanes. La situation s'est davantage aggravée avec la décision du P/APC à majorité FLN prise lors de la dernière session extraordinaire de décharger 2 élus Islah de leurs responsabilités de vice-présidents, tant et si bien que la commune a sombré dans une totale déliquescence avec des conséquences néfastes sur l'environnement économique et social des habitants. Cela aurait incité l'association des comités de quartier à réagir en organisant une rencontre jeudi dernier au cinéma Echabab. Lors de cette rencontre présidée par le P/APC, accompagné des 5 élus en charge des secteurs urbains, un état des lieux des cités et quartiers a été présenté par les participants. Il prête à l'inquiétude. Récriminations, accusations de laisser-aller et invectives ont caractérisé les interventions lors de cette rencontre présidée par le 1er magistrat de la ville. Le pis-aller de la commune dans tous les domaines de la gestion de la ville a été mis en relief. « Le wali de Annaba est interpellé à l'effet de mettre un terme à cette gestion catastrophique des affaires de la ville. Pour la population, cette situation est intenable, malgré les tentatives du chef de daïra de suppléer aux carences des élus de notre APC. En cette veille de période estivale, nous appelons le premier responsable de la wilaya à mettre en place une direction exécutive communale pour éviter les risques d'une épidémie de maladies à transmission hydrique », a indiqué un membre du comité de quartier à la cité Rym. Depuis plusieurs jours, une conduite des eaux usées a éclaté dans cette cité à forte concentration de population. Située à proximité d'une conduite d'eau potable, elle n'a toujours pas été réparée. « Nous n'avons pas d'engins de curage. La seule voiture suceuse dont nous disposons est en panne. D'où l'impossibilité de procéder à l'entretien », a répondu le P/APC au wali qui s'était inquiété de cette situation. Alors que les habitants de la cité Didouche Mourad se noient dans des milliers de mètres cubes d'eau potable, résultat de nombreuses fuites de conduites maintes fois rafistolées, à Refes Zahouane, l'autorité de l'Etat est sérieusement remise en question par un citoyen apparemment au-dessus des lois. Objet d'une décision de démolition portant n°54 du 29 mai 2005 de son habitation illicitement construite en dur. Ce personnage apparemment bien soutenu par des élus Islah poursuit ses travaux. Sous les coups de pioche et la masse de béton générés par l'activité de son chantier, des conduites d'eaux usées sont obstruées, d'autres ont éclaté et un pylône moyenne tension menace de s'écrouler sur les habitations. « Depuis plus d'une année, nous avons alerté toutes les autorités locales sur cette situation, en vain. Nulle institution et encore moins l'APC de Annaba qui s'est limitée à émettre un ordre de démolition sans l'exécuter, n'a réagi. Avec la saison estivale, nos familles sont menacées par les MTH », a affirmé Mekki Abdelkader, un des habitants.