Grand soulagement au sein de la population du littoral ouest après la mise en service, ces derniers jours, du nouveau réseau de distribution de l'eau potable à partir du barrage de Sidi Yacoub, situé à 100 km au sud-ouest de la wilaya. En effet, après Ténès, c'est au tour des autres villes côtières de Sidi Abderrahmane, d'El Marsa et d'El Guelta, sur une distance de 50 km, de bénéficier des transferts des eaux de cet ouvrage qui alimente depuis 2000 le chef-lieu de wilaya et les communes environnantes de Sendjas, El Hadjadj et Ouled Ben Abdelkader. La seconde tranche du projet, qui s'est arrêtée l'été dernier à la ville côtière de Ténès, a touché cinq autres localités situées sur l'axe Chlef-Ténès, en l'occurrence Chettia, Ouled Farès, Abou El Hassen, Talassa et Sidi Akkacha. Elle a été étendue par la suite au reste du littoral ouest comprenant les agglomérations de Dramla, Sidi Abderrahmane, El Marsa et El Guelta. Selon le chef du projet de l'agence nationale des barrages et des transferts, M. Benbouabdellah, le projet a été officiellement livré aux exploitants et est déjà utilisé par les collectivités concernées. Contacté par nos soins, hier, le président de l'APC d'El Marsa s'est félicité de cette réalisation et a affirmé que sa commune a commencé effectivement à recevoir le précieux liquide qui est distribué, dans un premier temps, aux habitants du chef-lieu de la commune et de l'agglomération voisine d'El Guelta. Il sera sous peu servi aux autres localités de Messaâdia et de Aïn Hamadi, annonce-t-il. L'opération, qui a coûté globalement 600 milliards de centimes, met fin à une longue période de sécheresse des robinets et contribue sans doute à l'amélioration des conditions de vie des citoyens, tout en permettant à la région d'amorcer un véritable développement économique, surtout sur le plan touristique. La deuxième phase des travaux de transfert des eaux du barrage à partir de Chlef ont commencé en 2003 et ont été exécutés par les entreprises Hydro-Aménagement et Hydro-Equipement pour la partie génie civil, et l'entreprise KOU.GC pour ce qui des canalisations et de l'équipement. Cela a nécessité la pose de 120 km de conduites de 400 et 1200 mm de diamètre ainsi que sept grandes stations de refoulement. C'est un bureau d'études sud-africain qui s'est chargé de l'étude technique, sous la conduite de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) agissant en qualité de maître d'ouvrage. Quant à la distribution et à la gestion du réseau, elles sont confiées à l'Algérienne des eaux qui assure directement l'opération pour les grands centres urbains, tels que Chlef, Ouled Farès, Chettia et Ténès, tandis que pour le reste des communes, notamment rurales, elle a mis à leur disposition leurs quantités journalières d'eau, à charge pour elles d'en assurer la distribution au profit de leurs concitoyens. Cependant, le directeur de l'unité de l'ADE tient à préciser que le programme des quotas alloués en la matière se fait en fonction des disponibilités hydriques dans le barrage en question.