La cité Boudraâ Salah, située à la sortie nord-ouest de la ville de Constantine, attend toujours son lycée depuis 1993. Un projet qui semble être jeté aux oubliettes, malgré le fait qu'il a effectivement existé, nous déclare un ancien délégué du secteur urbain qui a toujours défendu l'idée, en vain. Notre interlocuteur affirme : « En fait, une délégation de la wilaya était sortie sur site pour le choix du terrain en 1993. Une première assiette avait été déjà arrêtée et située juste derrière le commissariat du 9e arrondissement, puis abandonnée pour des raisons qui demeurent encore inconnues. Depuis, le projet ne verra plus le jour ». De promesses en promesses, les habitants de la cité de Boudraâ Salah finiront par se résigner à leur sort. La situation est anormale dans un secteur aussi important qui demeure le seul parmi les neuf secteurs urbains de la commune de Constantine, qui n'a pas encore son lycée. Cela en dépit d'une importante population scolaire répartie sur 14 écoles primaires et cinq collèges d'enseignement moyen, situés dans les quartiers populeux El Bir, les Martyrs, Hattabia, Ben Chergui, El Menia et Boudraâ Salah. Le calvaire perdure encore pour les centaines de lycéens qui bravent les dangers de la route, chaque jour, pour rejoindre les lycées de Malek Haddad dans la cité Boussouf et celui de Boudjenana et de Ben Badis. Les parents expriment à chaque occasion leurs craintes surtout que leurs enfants devront parcourir le tronçon situé entre la descente d'El Menia et le contournement de la RN 27 menant vers la RN5 classée parmi les axes les plus meurtriers de la wilaya, en sus d'une insécurité qui continue de faire de nombreuses victimes.