Les 283 familles habitant les chalets de Sotraco ont lancé un énième appel de détresse en direction des autorités. Les locataires des appartements de type F1 vivent dans des conditions précaires. Plus de 600 familles habitant le secteur urbain Boudraâ Salah attendent toujours leur relogement, après les promesses faites en public et sur les ondes de la radio locale, par le wali de constantine lors d'une visite d'inspection effectuée dans la commune-mère en 2006. Les 283 familles des chalets de Sotraco, sis en contrebas de la cité El Bir, ont lancé, samedi dernier, lors de l'émission radiophonique Forum, un énième appel de détresse en direction des autorités de la wilaya. « Les chalets construits en 1979 pour abriter les familles sinistrées de la vieille ville avaient une durée de vie théorique de 5 ans, en fin de compte on y a vécu trente ans au milieu des rongeurs et autres reptiles, alors que la plupart des constructions situées sur le côté inférieur de la cité se sont complètement dégradées sous l'effet des glissements de terrain », affirment des habitants. Ces derniers ne manqueront pas de rappeler que de nombreux locataires, dont des enfants et des vieillards, souffrent de maladies respiratoires, conséquence des poussières d'amiante qui se dégagent des fissures, importantes, au niveau des parois et des toitures. Selon un responsable du secteur de Boudraâ Salah, l'évacuation de ces familles était déjà prévue il y a quelques mois, après le relogement de 199 autres en deux tranches, à la nouvelle ville Ali Mendjeli et à la commune de Didouche Mourad. « Le programme de relogement des habitants de Bardo, lancé ces derniers mois, a finalement consommé tout le quota prévu », a déclaré celui-ci lors de l'émission. Remise aux calendes grecques, cette opération prolonge encore les souffrances des habitants qui n'on cessé de crier leur désarroi, surtout que les conditions de vie dans une cité dépourvue d'eau et plongée dans la boue durant l'hiver sont des plus pénibles. « Nous avons l'impression d'être complètement oubliés dans ce ghetto miné par toutes les décadences », lance un habitant. Un sentiment partagé aussi par plus de 350 familles habitant des appartements de type F1 dans les immeubles de la cité Boudraâ Salah, et dont la construction remonte à la fin des années 1950. Pour les concernés, leur situation demeure toujours en instance en l'absence du moindre indice des services de la wilaya, mobilisés depuis deux ans par le projet de modernisation du centre-ville, lancé dans le cadre du programme du président de la République. L'état des lieux dans le secteur urbain de Boudraâ Salah ne peut en aucun cas plaire aux visiteurs, surtout que le site se trouve à proximité de la RN27, à l'entrée Nord de la cité du Vieux Rocher. Des saletés repoussantes, des constructions anarchiques et des odeurs nauséabondes donnent une mauvaise image d'une ville qui aspire à devenir une grande mégalopole de l'Est algérien.