Mardi dernier, la police française a expulsé Leonarda, jeune collégienne Rom kosovare âgée de 25 ans ainsi que l'ensemble de sa famille en dehors du territoire français sans que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, ne s'en émeuve. En effet, la loi française stipule qu'un enfant scolarisé ne peut faire l'objet d'une expulsion quand bien même il serait en situation irrégulière. Le silence de François Hollande a indigné l'opinion publique française et de nombreuses personnalités de gauche demande au président de la République de mettre fin aux récentes tergiversions de Manuel Valls sur la question de l'immigration. Ce dernier, nouvelle tête de turc de la gauche française, s'est défendu en affirmant «naturellement être de gauche». Hier, six lycées parisiens ont été totalement paralysés par les élèves qui ont manifesté pour le retour de Leonarda et sa famille dans la région du Doubs où elle a été remise à la police, selon le rectorat. Le porte-parole du syndical lycéen FIDL, Steven Nassiri a par ailleurs indiqué: «Le mot d'ordre est de se mobiliser pour le retour des lycéens expulsés.» Avant-hier, plusieurs centaines de lycéens s'étaient réunis devant le rectorat de Paris poursuivant le même objectif. L'affaire Leonarda intervient après une récente polémique lancée par le gouvernement français sur l'incapacité du pays à accueillir davantage de Roms. Leonarda est devenu, pour beaucoup d'éditorialistes, le symbole du regain du populisme en France.