Outre l'Algérie, quatre pays étrangers participeront à la 5e édition du Festival maghrébin de musique andalouse qu'accueillera la ville de Koléa du 24 au 30 octobre. Durant sept soirées bien pleines, les amateurs de musique andalouse pourront aller à la découverte d'un programme musical des plus riches et des plus élaborés au niveau de la maison de la culture Ahmed Aroua de Koléa. Inaugurée il y a deux ans, la maison de la culture Ahmed Aroua est dotée d'une salle de spectacles pouvant contenir une moyenne de 800 places. Cette dernière est équipée de toutes les commodités de dernières technologies. Lors de la traditionnelle conférence de presse précédant la manifestation, le commissaire du festival, A. Belblidia a d'emblée indiqué que «ce festival souffle sa cinquième bougie à Koléa, ce qui constitue un acquis important pour les citoyens de Koléa, mais également pour l'ensemble de la population de la wilaya de Tipasa. Ce festival est également un grand acquis pour la culture en général et pour la musique andalouse en particulier par le fait de rassembler des mélomanes, chanteurs et musiciens d'horizons divers ayant pour point commun l'amour de ce patrimoine immatériel et sa préservation, d'autant plus que le festival est inscrit depuis 2010 dans la calendrier officiel de l'Union du Maghreb arabe». Pour le conférencier, il est convaincu qu'il y a une floraison d'associations musicales andalouses en Algérie. «Le plus grand acquis, argue-t-il, reste ces associations andalouses qui portent cette musique savante. Il y a un engouement de la part des jeunes, tout comme il y a une osmose entre les différentes régions, pratiquant ce genre de musique». Si l'Algérie est présente en force à ce festival, il n'en demeure pas moins que la participation étrangère se résume à quatre pays, dont le Maroc, la Tunisie, la France et le Portugal. Chacun des quatre pays étant représenté par une troupe régionale ou encore par un artiste. La Tunisie participera à ce festival avec El Azifet et Sirine Benmoussa. Le Portugal marquera sa présence par le fado avec l'artiste Camane, et la France par la troupe de flamenco Fuego de Rumba. Le commissaire du festival a toutefois souligné que la philosophie des organisateurs n'est pas de ramener les mêmes troupes chaque année, mais plutôt d'essayer de convier au cours des éditions futures des troupes plus lointaines, à l'image de l'Amérique et de l'Asie. «Ces pays là sont sur nos tablettes», insiste-t-il. La clôture se caractérisera par le passage sur scène de l'imposant orchestre pilote de Tipasa, issu des associations musicales de la wilaya de Tipasa telles que El Ghernatia, El Bachtarzia, Fen El Açil de la ville de Koléa ainsi qu'El Kaïssaria et Errachidia de Cherchell. L'orchestre sera conduit par le maître Smaïn Hakem. Cette cinquième édition est dédiée à deux figures de proue de la musique andalouse algérienne, en l'occurrence Fadéla Dziria et El Hadj Mohamed El Basri, pour tout le travail colossal entrepris pour la sauvegarde de la musique andalouse. En marge de ce festival, le programme prévoit une conférence, le 25 octobre, à partir de 17h portant sur la thématique «La musique andalouse au Maghreb» animée par Mahmoud Guettat.