Interpellés par les services de la Gendarmerie nationale lors des émeutes qu'à connues fin août 2004 la commune de Sidi Amar, quatre des cinq émeutiers ont été placés sous mandat de dépôt après leur audition par le procureur de la République près le tribunal d'El Hadjar. Etant mineur, le cinquième interpellé, entendu en présence de son tuteur, a bénéficié de la liberté provisoire. Ils sont tous poursuivis pour atteinte à l'ordre public et dégradation de biens d'autrui. Parallèlement, le magistrat chargé d'instruire le dossier a ordonné une enquête plus approfondie sur ces émeutes au cours desquelles un enfant de 11 ans est décédé écrasé par un gros tube mis au travers de la route par les manifestants. Rappelons qu'à la suite du recrutement de plusieurs dizaines de personnes originaires de la daïra de Dréan et qu'on dit être proches du secrétaire général du syndicat Ispat, plusieurs centaines de jeunes chômeurs de la commune de Sidi Amar s'étaient révoltés. Interprétant cet acte comme une atteinte à leur droit au travail en toute priorité, de par la proximité de leur lieu de résidence et l'ancienne appartenance de leurs parents à l'entreprise Alfasid avant sa cession aux Indiens, ils avaient, durant plusieurs jours, exprimé leur colère sur la voie publique. Les émeutes s'étaient par la suite propagées pour atteindre d'autres localités voisines dont Derradji Radjab, Bergouga, Hadjar Diss et El Bouni. C'est presque dans le même contexte de manifestation et de troubles à l'ordre public que 6 autres personnes dont une femme avaient été interpellées et présentées devant le magistrat instructeur. Il leur était reproché outrage à corps constitué et atteinte à l'ordre public commis lors de l'opération recasement et démolition des habitations précaires de la cité Sidi Salem. Elles ont comparu ces derniers jours à la barre des accusés où elles ont été jugées et condamnées à une peine de 2 ans de prison ferme.