Les émeutes qui ont secoué dans la journée de ce lundi le groupe sidérurgique indien Arcelor Mittal Annaba, situé dans la commune de Sidi Amar, dans la daïra d'El Hadjar, ont donné lieu à l'interpellation de 8 jeunes chômeurs. Accusés comme étant les principaux meneurs de la manifestation transformée en émeute après l'intervention de l'escadron anti-émeute de la gendarmerie d'El Hadjar, ils ont été présentés hier au procureur de la République près le tribunal d'El Hadjar. Faisant l'objet d'une citation directe, ils comparaîtront à la barre des accusés du même tribunal le 27 janvier pour répondre d'« attroupements non autorisés et troubles à l'ordre public ». Avec plusieurs centaines d'autres, ces 8 jeunes avaient bloqué dès 9h, lundi, les différents accès du site Arcelor Mittal. C'est l'entrée principale de l'entreprise qui a été bloquée la première par les jeunes chômeurs venus en nombre réclamer leur droit à l'embauche. Devant l'ampleur de la grogne des manifestants, ces derniers ont dû être dispersés sous la pression des lances d'arrosage des pompiers des services de sécurité d'Arcelor Mittal. Revenus encore une fois à la charge, les jeunes chômeurs en colère sont passés à une étape supérieure pour bloquer tous les accès menant à l'entreprise. Même les travailleurs en fin de poste n'ont pas pu rentrer chez eux. C'est à partir de là que les éléments de la brigade d'intervention rapide de la Gendarmerie nationale, en position dès le début du mouvement, sont entrés en action. Selon des témoins oculaires, les émeutiers étaient surexcités. Ils sont entrés en confrontation avec les gendarmes qui ont fait usage des bombes lacrymogènes pour les disperser avant de procéder à l'arrestation de 8 d'entre eux.