Ces concours de par leur surbooking génèrent une grande frustration chez beaucoup de postulants, ayant un cursus honorable, mais contraints de se conformer aux modalités décrétées. Un groupe d'étudiants de la faculté des lettres et des langues, filière français (université Constantine 1) qui s'estimaient injustement écartés du concours de doctorat, sont revenus à la charge, hier matin, en observant un sit-in de protestation à l'entrée du bloc de lettres. L'on se rappelle que ces postulants soupçonnaient l'administration universitaire d'avoir préparé le concours en question dans des conditions «opaques», et d'avoir affiché une première liste, laquelle a été remplacée par une autre. Ce que nous avons tenté de comprendre auprès du doyen de la faculté des lettres et des langues, Hassen Kateb. Celui-ci a volontiers admis qu'il y a eu effectivement une liste provisoire et que des correctifs ont été effectués, avec même des noms rajoutés ou enlevés, mais «en totale conformité avec la loi et en fonction des notes obtenues durant le cursus». Selon notre interlocuteur, contrairement à ce qui a été avancé par ces mêmes étudiants, leur cas n'est pas régi par l'arrêté ministériel n° 714 du 3-11-2011 portant modalités de classement des étudiants (en master) mais par celui portant n° 345 du 17-10-2012, modifiant et complétant celui n°191 du 16-7-2012, qui a institué un comité pédagogique de recherche (CPR) ayant pour tâche de définir les conditions d'accès au concours. Ledit concours prend en compte 50% de l'épreuve et 50% des résultats obtenus durant le cursus. Et d'expliquer, en substance: «Ce que ces étudiants ne prennent pas en considération c'est que ce concours est national, et de fait n'exclut personne. Un étudiant qui est passé par compensation se voit faire l'objet d'un abattement de 20%, ce qui peut le classer loin derrière les 62 retenus sur la liste.» Notre interlocuteur nous a par ailleurs remis une copie du traitement des recours. Sur huit recours, quatre ont été déclarés «fondés» et autant «non fondés», avec mentions justificatives de chaque cas.De leur côté, les étudiants contestataires ont déploré «la manière brutale et grossière» avec laquelle ils ont été repoussés par les agents de sécurité aux abords du bloc des lettres, et l'absence de communication des responsables, auxquels ils reprochent également de ne pas avoir clairement défini les critères d'accès à ce concours. D'autre part, quelques enseignants de français ont relevé, à la charge de l'administration, qu'il n'a pas été inscrit la mention «doublant» pour les candidats postulant pour la seconde fois à ce concours, ce qui est, selon eux, «préjudiciable pour les nouveaux concurrents». Néanmoins, ces étudiants pourront postuler pour le prochain concours de doctorat, même s'ils feront encore l'objet d'un abattement de la moyenne.