Les radios privées ne verront pas le jour en Algérie avant 2 ou 3 ans», a indiqué, hier, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, en marge de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Sidi Bel Abbès. Interrogé par des journalistes sur le projet de loi sur l'audiovisuel qu'il présentera aujourd'hui devant les membres de la commission habilitée de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Messahel a rappelé que le projet de loi vise essentiellement «la mise à niveau de (notre) cadre juridique du secteur de l'audiovisuel, de sorte à mettre en pratique ce qui est universellement admis». Et d'ajouter : «Pour ce qui est des fondamentaux, le texte ne diffère guère de ce qui se fait ailleurs (…). J'ai eu, pour cela, à comparer ce qui a été fait en France, au Canada, en Belgique, au Maroc et au Liban.» Pour le ministre, le débat autour du projet de loi tient à deux éléments essentiels : la mise en place de l'autorité de régulation et les aspects techniques liés à l'ouverture du champ médiatique au privé. «L'ouverture au privé, c'est d'abord le respect des règles du jeu, de la loi et du cahier des charges», poursuit-il, soulignant que le plus important en matière technique est la disponibilité de fréquences. «Si pour la télé, le problème ne se pose pas vraiment, ce n'est pas le cas pour la radio», a-t-il souligné, invoquant des contraintes «objectives» susceptibles de retarder l'ouverture des ondes au privé.