Le procureur de la République du tribunal de Constantine a requis, hier, 10 ans de prison ferme et une amende d'un million de dinars à l'encontre de Abderrahmane Abdaoui, vice-P/APC de Constantine et son complice Adlane Benhafed. Les deux accusés sont poursuivis dans une affaire de corruption qui continue d'alimenter les débats de la rue à Constantine. Dans son réquisitoire, le procureur de la République, qui a fait un rappel des faits dans les moindres détails, conclura à l'application stricte de l'article 25 du code pénal, insistant, à deux reprises, sur la peine maximale, soit 10 ans. Il mettra en évidence le caractère extrêmement grave de cette affaire du fait qu'il s'agit d'un élu du peuple, médecin de surcroît, pour s'être laissé tenter par des actes plus que répréhensibles. Pour sa part, la défense du vice-P/APC axera son argumentaire sur l'absence de preuves tangibles quant à l'inculpation de son mandant pour avancer l'idée d'un complot en règle et a demandé sa relaxe. Concernant son complice, ses défenseurs le qualifient de dindon d'une «farce de mauvais goût» et dont le seul tort est d'avoir une créance auprès de son ami Abdaoui. Le verdict de cette affaire sera connu jeudi prochain.