-Liban : les violences ont fait neuf morts et une soixantaine de blessés depuis lundi à Tripoli, dans le nord du Liban, avec trois nouveaux morts, dont un homme armé tué par l'armée, selon un responsable de la sécurité. Comme à l'accoutumée, les combats, liés au conflit en Syrie voisine, se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi. Deux combattants sunnites ont été tués dans les combats et un troisième a été abattu par l'armée à un barrage : «Deux hommes sur une mobylette ont ouvert le feu sur des soldats qui ont riposté, tuant l'un d'eux», a expliqué un responsable de la sécurité dans la ville. Depuis le début du conflit, trois habitants du quartier de Jabal Mohsen, favorable au président syrien Bachar Al Assad, et six de Bab Al Tebbaneh, partisan de la révolte contre le pouvoir en place à Damas, ont été tués. -Libye : des partisans d'un système fédéral en Libye ont annoncé jeudi la formation d'un «gouvernement local» qui devrait gérer «les affaires courantes de la région orientale de la Cyrénaïque». Au cours d'une conférence de presse à Ajdabiya (est), le chef du bureau exécutif de la Cyrénaïque, Abd Rabou Al Baraassi, a annoncé «la formation d'un cabinet de 24 ministres», précisant que leur action ne visait «pas une partition mais la construction de la Libye dans le cadre d'un système fédéral». M. Al Baraassi a en outre annoncé la création d'une «force de défense de la Cyrénaïque» et la «division administrative de la région en quatre provinces». Néanmoins, selon des analystes libyens, une telle force ne pourrait pas s'imposer militairement dans la région, en particulier à Benghazi, chef-lieu de la Cyrénaïque où pullulent des milices puissantes, hostiles au fédéralisme. -Egypte : un tribunal du Caire a rejeté, hier, une plainte déposée contre le prix Nobel de la paix, Mohamed El Baradei, après qu'il eut démissionné, mi-août, de la vice-Présidence pour dénoncer la dispersion dans un bain de sang d'islamistes, selon des sources judiciaires. Un avocat avait saisi le procureur général afin que M. El Baradei, qui a quitté l'Egypte peu après sa démission, soit accusé d'avoir trahi la confiance du Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition au président islamiste Mohamed Morsi, qui l'avait chargé de le représenter au sein des autorités installées par l'armée après la destitution, le 3 juillet, de M. Morsi, toujours détenu au secret par l'armée. Le parquet a refusé hier d'engager des poursuites suite à cette plainte, ont indiqué des sources judiciaires.